L’événementiel dans le dur

L’événementiel dans le dur
Le cauchemar se poursuit pour les professionnels de l’événement qui accumulent les mauvaises nouvelles.
L’annonce le 7 décembre dernier de l’annulation du Salon International de l’aéronautique du Bourget qui devait se tenir en juin 2021, a été vécue comme une sorte de coup de grâce pour les acteurs de l’événementiel. La reprise espérée mi-2021 semble s’éloigner un peu plus.
Comme le raconte un article du Figaro (Lire ici), une bonne partie des 34 milliards d’euros de retombées en France, dont 52% au bénéfice des entreprises de production événementielle et 48% pour les acteurs du transport, de l’hôtellerie et de la restauration, s’est envolée. « Jusqu’à nouvel ordre, tous les salons, congrès et foire – il s’en tient 4000 par an en France générant 1,5 milliard de recettes – ont fait le deuil de leur édition physique, au moins jusqu’au premier semestre 2021. »
Après cette année cataclysmique, Comexposium, l’un des leaders du marché des foires et salons, qui avait réalisé un chiffre d’affaires de 400 millions en 2019, s’est placé en procédure de sauvegarde. « En 2020, il ne s’attend à réaliser que 80 millions de revenus correspondant à l’activité de janvier et février. » GL Events, autre grand du secteur avec un CA de 1,2 milliard en 2019, s’attend à perdre la moitié de ses revenus en 2020 et « doit faire face à une situation financière délicate. »
L’avenir est sombre : « Les professionnels savent que leur secteur, sous perfusion des aides de l’Etat pendant encore plusieurs mois, risque de dévisser en 2021, avec à la clé de nombreuses faillites. » Pablo Nakhlé Cerruti, directeur général de Viparis, premier gestionnaire de sites de salons en Europe, conclut, un brin désabusé : « notre industrie est la seule en France à n’avoir ni perspective ni conditions de reprise. »
Dans ce paysage dévasté, saluons l’initiative de l’Unimev, l’Union Française des Métiers de l’Evénement, qui vient de publier le premier Manifeste de la filière (Lire ici). Très bien fait, intéressant de bout en bout, ce document-cadre est destiné à rappeler la force de la rencontre et son impact sur l’économie française. A lire d’urgence !
François-Xavier Izenic, rédacteur associé de l’AFTM