Kapten Business devient FREE NOW for Business

Fin septembre 2020, Kapten, l’un des leaders européens du VTC rejoint FREE NOW, l’application multimodale #1 née du rapprochement entre Daimler et BMW en mars 2019.

Avec plus de 26 millions d’utilisateurs et 250 000 chauffeurs FREE NOW est l’une des applications de mobilité les plus appréciées d’Europe et met en relation passagers et chauffeurs dans plus de 100 villes et 10 pays (Londres, Berlin, Dublin, Barcelone, Madrid, Rome… et bien d’autres) tout en proposant une offre variée de micro-mobilité en fonction des pays. La France n’est pas en reste avec l’arrivée des vélos électriques Bond prochainement.

FREE NOW c’est aussi FREE NOW for Business (ex- Kapten Business), la solution VTC sur-mesure pour simplifier la gestion quotidienne des déplacements professionnels des collaborateurs en entreprise. FREE NOW for Business vous assure :

  • Une couverture européenne avec une disponibilité dans 10 pays et plus de villes villes en Europe
  • Une visibilité en temps réel sur vos dépenses de transport et les trajets de vos collaborateurs grâce notre tableau de bord détaillé ;
  • Une politique de voyage respectée avec le paramétrage de restrictions sur les déplacements de vos collaborateurs (adresses, horaires, paiement, pays) ;
  • Une réservation simplifiée avec la possibilité de commander sur l’application ou sur le web en toute simplicité ;
  • Une facturation adaptée pour l’entreprise et la fin des notes de frais pour vos collaborateurs ;
  • La possibilité de commander plusieurs courses simultanément pour vos collaborateurs, invités ou clients ;
  • Une équipe locale dédiée – pour répondre à tous vos besoins de déplacement !

Rendez-vous professionnels, trajets gare/aéroport ou domicile-bureau, la solution FREE NOW for Business a été pensée pour offrir aux gestionnaires de mobilité ainsi qu’à leurs collaborateurs toutes les fonctionnalités pour des trajets professionnels fiables, sécurisés, responsables et garantir la meilleure expérience possible. Aujourd’hui, FREE NOW for Business compte 30 000 entreprises clientes (de l’entrepreneur au grand groupe) dans toute l’Europe.

En savoir plus sur le passage de Kapten Business à FREE NOW for Business : cliquez ici

A propos de FREE NOW for Business

L’impact des grèves sur la mobilité en entreprise

Les grèves ont paralysé de nombreux secteurs, elles ont évidemment impacté aussi, c’est le principe même d’une grève, les déplacements des personnes, les déplacements professionnels et l’événementiel. Comment se rendre à son travail, comment se déplacer en France ou à l’étranger, comment organiser un événement d’entreprise si les moyens de transports sont ralentis, incertains ou tout simplement inexistants ?


Si, d’après le gouverneur de la Banque de France, ces mouvements sociaux ne devraient pas trop peser sur la croissance économique, malgré des effets sectoriels importants, les incidences sur l’hébergement, la restauration et les transports, sont très conséquentes, et soulignées d’ailleurs par notre institution bancaire nationale.
Ce n’est pas le premier mouvement de grèves, dont rien n’indique à ce jour qu’il est vraiment terminé, et ce ne sera sûrement pas le dernier. Afin de limiter les effets de tels mouvements il est absolument indispensable pour les acteurs de notre industrie de savoir s’adapter.

Les déplacements quotidiens des personnes

Les grèves appellent à composer avec les aléas des transports. Il convient à chacun d’anticiper, de s’organiser, de s’adapter, afin de gagner son lieu de travail. Autant de changements dans les habitudes qui génèrent du stress et de la fatigue et qui invitent à se tourner vers des alternatives. Les moyens de transport, tels que le vélo, le scooter, le covoiturage, l’autopartage, la trottinette malgré sa dangerosité lorsqu’elle est mal utilisée- ou tout simplement la marche, en font partie. Ces alternatives permettent de limiter l’empreinte carbone et, me direz-vous, peuvent avoir un effet positif sur la santé.
Selon une étude sur l’impact des grèves dans le secteur du numérique et de la prestation intellectuelle, le télétravail sauve de nombreuses entreprises, notamment une très grande quantité de PME/PMI. Pourtant tout ne peut pas se régler avec le télétravail. Les porteurs d’applications de déplacements urbains (Google Maps, Citymapper), de covoiturage (BlaBlaCar, BlaBlaLines) ou de VTC (Uber, Kapten ou encore MarcelCab) font partie des “gagnants”, car il y en a pendant cette période de mobilisation sociale.

Le voyage d’affaires

Combien de vols et de trajets ferroviaires annulés, retardés ou supprimés pendant les grèves ? Les répercussions sont incontestables sur le bien-être du voyageur d’affaires, sa santé et sur celle de l’entreprise.
Pour le voyageur d’affaires, il s’agit de repenser l’organisation de son agenda. Les réunions manquées ou les déplacements reportés ont des conséquences loin d’être anodines. Résignation et tolérance sont toutefois de mise lorsque l’on est face à une situation conjoncturelle à laquelle il est difficile de faire face. À l’instar de monsieur tout le monde dans ses déplacements quotidiens, le voyageur d’affaires se tourne lui aussi vers des modes de transport alternatifs, tels que le car, le covoiturage et la location de voiture.

Le MICE

Les grèves ont impacté le MICE à différents niveaux. Si l’annonce des journées de mobilisation a permis à certains « clients » de s’organiser, le manque à gagner pour les autres acteurs est néanmoins fort. En effet, quand les entreprises s’adaptent en reprogrammant leurs réunions et séminaires, les professionnels du tourisme et les commerçants sont de grandes victimes du mouvement. Une réduction très significative des événements a été observée : jusqu’à moins 50% de chiffre d’affaires sur ce segment en Ile de France, sans obérer les effets négatifs constatés dans les régions.
Reprenant les préceptes de Darwin, le secteur du voyage d’affaires sait s’adapter pour survivre. Il est bon de savoir que comme des fleurs qui poussent dans les champs de ruines, de belles solutions et de nouvelles opportunités peuvent naître de situations compliquées. À l’heure où je rédige les dernières lignes de cette chronique, nous ne savons pas encore comment vont aboutir les négociations entre les partenaires sociaux et le gouvernement, mais faisons tout de même confiance aux capacités d’adaptation de notre industrie.
Prenons pour exemple la croissance d’Easyjet qui fit suite aux grandes grèves d’Air France, à l’essor du VTC qui est venu secouer le monde des taxis, tout en sublimant le service de ces derniers qui est maintenant en nette amélioration, à l’émergence de nouveaux modes de transport ou de réunions (audio et visioconférences).
Il n’est pas question dans ce propos de banaliser la vraie facture de ces grèves. Tant sur le plan économique qu’humain, ce mouvement a provoqué son lot d’adaptations intéressantes, dont tireront sans aucun doute des enseignements tangibles les prestataires de notre industrie, mais aussi les travel managers et les acheteurs des entreprises.

Michel Dieleman
Président de l’AFTM

L’AFTM vous propose un peu de lecture pour cet été !

Avis à tous les vacanciers qui souhaitent rester connectés tout en se relaxant à la montagne ou au bord de la plage. Nos experts vous partagent quelques lectures enrichissantes pour l’été.

Open Mind Innovation, la startup qui veut hacker le cerveau grâce aux neurotechnologies

Julie Panadero vous invite à découvrir cet article paru sur Maddyness : « Toujours intéressant selon moi d’ouvrir sa veille sur le monde des start-up et sur le monde hors travel pour comprendre comment vont évoluer les besoins des voyageurs d’affaires et le secteur du business travel ».

Musées, quand l’événement prend l’art & L’Orient Express séduit Bangkok

Ces deux articles issus du magazine « Meet and Travel Mag » ont attiré l’attention de Sonya Basmadjian qui vous les recommande. Focus sur la France : sa culture, ses arts et son architecture qui s’exportent dans le monde :  « Promesses de valeurs ajoutées dont s’empare l’événementiel en quête de sens et d’experience face à un monde de plus en plus virtuel ».

Article à retrouver dans le numéro 54 de Meet and Travel Mag

Économie collaborative : frontières floues entre le professionnel et le personnel

« Cet article met en lumière les tendances de réservation des voyageurs d’affaires. Aujourd’hui, un collaborateur professionnel voit son déplacement de la même manière qu’un déplacement personnel ; ainsi il opte pour des logements en BNB plutôt qu’un hôtel, des UBER plutôt qu’un taxi traditionnel, ce qui génère des économies non négligeables pour l’entreprise. Article à suivre pour voir, avec un nouvel œil, cette économie collaborative. » Julie Tocqueville

Article à retrouver dans le journal Voyages d’Affaires – N° 160- MARS-AVRIL-MAI 2019

Le bien-être au travail : un enjeu stratégique

Michel Roncka vous propose un article sur le bien-être au travail : « Les entreprises commencent à s’organiser pour améliorer la qualité de vie de leurs employés. Qu’on ne s’y trompe pas, ce n’est pas de la pure bienveillance désintéressée mais une stratégie visant à améliorer leur productivité et éviter les fuites de compétences. Le voyageur professionnel n’est pas en reste et cet article évoque aussi cet aspect. »

Retour sur la convention de Marseille : Julie Panadero, une animatrice de choix !

Animer des tables rondes, challenger les consultants, rendre un networking convivial et sérieux tout en respectant un timing serré, c’est le défi qu’a relevé brillamment Julie Panadero le 6 juin dernier !

Julie Panadero est formatrice en expertise business travel à l’ESCAET, elle est aussi déléguée régionale adjointe de l’AFTM pour la région PACA.

C’est elle qui a animée et co-organisé la convention de l’AFTM du 6 juin dernier sur le thème suivant : “Vis ma vie de voyageur d’affaires” : aléas du quotidien et bouleversements du secteur, les enjeux du parcours voyageur.

Son credo : transmettre, échanger, accompagner, écouter, conseiller, stimuler, engager et co-construire. Auprès de qui ? Étudiants, professionnels, créateurs d’entreprises, start-up. Sur quel sujet ? Le secteur du voyage d’affaires !

Pourquoi avoir retenu ce thème pour cette convention ?

Nous avons souhaité pour cette journée une thématique qui rassemble différentes fonctions (travel manager, chargé de voyages, acheteur, assistant de directeur) et différents niveaux de maturité du travel management entre certains grands groupes et des PME-PMI. Parce que c’est en quelque sorte le reflet de notre délégation et de ses membres, une grande hétérogénéité mais un objectif commun : celui d’améliorer le travel management au sein de chaque structure. Alors quoi de mieux comme thématique que celle du parcours voyageur pour rassembler ?

En 2016, l’AFTM a publié un livre blanc sur le parcours du voyageur en ayant pour objectif de donner aux responsables de la gestion des déplacements professionnels les moyens de comprendre et d’affronter les nouveaux défis qui se présentent à eux. Dans la continuité de cet objectif, nous voulions créer des cercles de réflexion sur certaines étapes du parcours du voyageur afin que les participants puissent confronter leurs points de vue, les actions qu’ils avaient déjà mis en place en interne, les victoires ou les échecs qu’ils ont rencontrés.

Quels enseignements tires-tu de cette journée d’échange ?

Cette convention me conforte dans l’idée que même si certaines problématiques semblent être très présentes dans la presse, dans des événements ou encore dans des livres blancs, elles ne sont pour autant pas complètement appréhendées au sein des entreprises. Nous devons continuer à créer des moments d’échanges où les fonctions en charge du travel management au sein des entreprises puissent partager sur leurs problématiques en interne.

Tu as conçu un programme d’animation original pour cette journée. Y-aurait-il eu une influence de l’ESCAET “Touch” ?

Oui, sûrement ! À travers nos programmes de formation étudiante et professionnelle, nous travaillons énormément sur les formats d’apprentissage pour que chaque participant puisse être acteur de sa formation.

Lorsque nous avons créé le programme de cette convention, il était important pour moi de créer des échanges entre les participants et que chacun puisse apporter sa vision. J’ai donc proposé un painstorming : trouver une solution à court, moyen et long terme sur une problématique que nous rencontrons au quotidien. Cela a beaucoup plu aux participants !

Tu es déléguée régionale adjointe de la délégation régionale PACA de l’AFTM. Quels sont les enjeux spécifiques aux professionnels des déplacements de la région ?

Pour moi, le premier point est sur la reconnaissance du titre de travel manager au sein des entreprises en local. C’est le combat de l’AFTM depuis sa création mais il existe encore des enjeux sur cet aspect en région. Le second point est lié la mobilité des collaborateurs et l’accessibilité de nos territoires. Nous devons être en mesure de travailler avec les collectivités pour ne pas rendre le parcours voyageur d’un collaborateur marseillais ou niçois plus compliqué que celui d’un parisien.

Comment les entreprises déploient-elles une conscience écologique dans leur politique RSE ?

La mise en place d’une politique RSE comporte trois piliers : social, environnemental et économique.

Développer avec conviction une politique RSE, c’est intégrer dans l’ensemble de ses actions notre rôle dans le développement durable. A fortiori menée dans le cadre d’une entreprise, avec le poids de celle-ci sur son écosystème, la politique RSE aura un impact sur :

  • les changements climatiques et atmosphériques ;
  • la biodiversité et les écosystèmes ;
  • la transition agricole et alimentaire ;
  • la transition énergétique ;
  • la mobilité durable ;
  • les innovations durables et responsables ;
  • la préservation de la santé ;
  • le bien-être et la qualité de vie ;
  • l’égalité et les droits humains ;
  • la lutte contre la pauvreté et l’exclusion ;
  • la répartition des richesses ;
  • la transparence et la démocratie ;
  • la consommation responsable ;
  • la réduction des déchets et des gaspillages ;
  • les modèles économiques alternatifs.

Alors que va commencer la semaine du développement durable, nous avons choisi ici de revenir sur ses enjeux et les motivations profondes qui doivent pousser tout le monde à prendre conscience de la situation. L’attention de chacun détermine l’attitude. L’action écologique passe par trois étapes :

  • la composante affective prend en compte les motivations du consommateur ;
  • la composante cognitive regroupe les croyances du consommateur qui conditionnent les comparaisons qu’il effectue entre les différents produits ;
  • la composante conative désigne le comportement du consommateur et ses actions conscientes.

Alors que l’on commence à comprendre que la question écologique est avant tout culturelle. Il demeure malgré tout une certaine forme d’inertie, voire de paralysie, sur ces questions. Où en sommes-nous de notre évolution en termes d’aspirations et de valeurs ? Quels sont les impacts en termes d’action ? 

(Dartiguepeyrou, Carine. “Où en sommes-nous de notre conscience écologique ?”, Vraiment durable, vol. 4, n° 2, 2013, pp. 15-28.)

On distingue aujourd’hui sensibilité écologique et comportement écologique. Les entreprises ont dans ce contexte le devoir d’adopter un comportement écologique. Elles ont une double responsabilité à cet égard. Elles doivent mesurer les impacts sociétaux et environnementaux de leurs actions puis faire en sorte de les réduire. L’engagement des salariés se mesure à l’aune de celui des dirigeants, il est donc primordial que ceux-ci impulsent le mouvement. Depuis 2017, la loi sur le devoir de vigilance demande aux entreprises de mettre en place des mesures de surveillance pour prévenir les risques. Les entreprises de plus de 500 salariés doivent fournir des reportings extra-financiers. Ces publications donnent à voir l’ampleur des actions portées par l’entreprise et jouent un rôle certain auprès des investisseurs et actionnaires. Des entreprises plus petites se prêtent également de plus en plus à cet exercice qui permet de communiquer sur les actions écologiques des entreprises et de se fixer des objectifs. La RSE apporte alors une nouvelle grille de lecture des résultats entrepreneuriaux et joue sur la valeur immatérielle de la société.

L’ADEME est un organisme qui participe à la mise en oeuvre des politiques publiques dans les domaines

de l’environnement, de l’énergie et du développement durable. Elle met son expertise au service des entreprises et les aide à organiser une démarche environnemental concrète. Il ne faut pas être naïf, même conscientes de l’enjeu, les entreprises mènent des actions incomplètes, servant d’abord leurs propres intérêts. L’ADEME est là pour les accompagner à aller au-delà et les soutenir dans leur démarche sans jamais la minimiser.

Le voyage d’affaires a un statut tout particulier dans les démarches écologiques RSE. La durabilité est au coeur des énergies de transports. Si se déplacer rapidement et facilement reste une priorité, l’optimisation des transports est un axe primordial pour les déplacements professionnels. Tout démarre dans la mesure et l’analyse de ses émissions de gaz à effet de serre. Viendra ensuite un plan d’optimisation des transports qui pourra favoriser les modes de travail écologiques tel que le télétravail et les visioconférences. De nombreuses sociétés de services sous-estiment l’impact de leur activité sur l’environnement, les travel managers peuvent alors jouer un rôle fort dans la mise en place du pilier environnemental de la RSE.

L’enjeu de demain est de réussir à faire entrer tous types de déplacements dans la mobilité durable. Il pourrait être ainsi résumé : Déplaçons-nous mieux et autrement !

Regards croisés d’adhérents sur… le Bleisure !

Chaque mois, l’AFTM partagera dans sa newsletter et sur son site Internet des “regards croisés d’adhérents” sur un thème précis. Partant du principe qu’il n’y a pas une “vérité” mais des “organisations” différentes, l’objectif est de faire le point sur les sujets tendances ou à enjeux du marché et de partager quelques bonnes pratiques et clés de compréhension !

D’abord confidentiel puis novateur et enfin, un vrai sujet professionnel, le bleisure est aujourd’hui entré dans les mœurs puisque 56 % des milllenials déclarent le pratiquer régulièrement. Depuis 2001, une jurisprudence existe et vient encadrer légalement le bleisure, offrant aux entreprises comme aux salariés une structure indispensable. Ce besoin d’encadrement fort est dû notamment à la sécurité que doit l’entreprise à son collaborateur, même en dehors de ses murs.

L’entreprise peut tirer de nombreux bénéfices à voir ses salariés pratiquer le bleisure à condition qu’elle encadre étroitement cette pratique. Elle doit d’abord identifier les “volontés” de bleisure de ses collaborateurs et ensuite les considérer avec attention. Une bonne communication interne, écrite, est alors indispensable.

Les voyageurs d’affaires feront dans leur majorité du bleisure (de manière anodine ou totalement planifié), qu’ils ajoutent du temps personnel autour de leur séjour professionnel ou bien qu’ils s’octroient des moments personnels entre deux rendez-vous. Le bleisure apparaît alors aujourd’hui comme inévitable. Ce phénomène est encore plus marqué pour les voyageurs occasionnels qui se déplacent peu dans le cadre de leurs missions et auront donc à coeur de profiter de l’occasion pour découvrir “un peu plus” la destination. A l’inverse, les collaborateurs qualifiés de road warrior préfèreront aller au plus vite en raccourcissant au maximum les temps de latence durant leurs déplacements. Dans les deux cas, l’entreprise a donc tout intérêt à l’intégrer dans la conception de sa politique voyage et le choix de ses outils.

La clef d’un bleisure assumé et réussi réside dans la communication que mettra en place l’entreprise auprès de ses collaborateurs afin d’offrir un cadre protecteur à chaque moment de leur déplacement professionnel. Ce cadre ne pourra naturellement pas être le même selon la taille et les objectifs de l’entreprise.

Pour aller plus loin sur le sujet, nous vous conseillons la lecture du dernier guide pratique de l’AFTM consacré aux défis de la mobilité en entreprise et à la prévention des risques en déplacement professionnel, lequel contient une fiche spécifique sur le bleisure.

Le regard de Christophe Chambon, Délégué régional PACA, AFTM

Quel est personnellement votre perception du bleisure ?

Le bleisure a finalement toujours existé, il n’avait pas de nom, n’était pas encore un concept mais ce phénomène n’est pas nouveau. Son ampleur l’est. Les nouvelles générations pensent aux moments de bleisure dès le montage de leur déplacement. C’est un sujet dont on parle, qu’il est nécessaire de bien intégrer dans les processus.

Quel est le regard de votre institution sur le bleisure ?

Le sujet existe mais il n’y a pas de réelle prise en main ni de communication interne autour. L’institut encadre le sujet mais ne souhaite pas l’inciter. Il autorise le bleisure si cela n’a pas d’impact financier sur le coût du déplacement et dans la mesure où le collaborateur l’encadre de manière officielle.

Comment le bleisure est-il organisé concrètement ou pas ? Et sinon, pourquoi ?

Nous essayons de maîtriser le phénomène pour limiter les risques associés. Notre objectif est d’encadrer le bleisure en séparant concrètement les temps de travail et de loisirs par la pose de congés par exemple. Nous avons conscience que cela n’est pas suffisant et que tout le temps passé entre les allers et retours financés par l’entreprise est sous la responsabilité de l’employeur mais nous n’avons pas encore trouvé de solution idéale.

Le regard de Catherine Pauchant, travel manager, IDGROUP

Quelle est personnellement, votre perception du bleisure ?

En tant que personne, je trouve cela super ! En tant que travel manager, je trouve que cela privilégie les personnes qui voyagent dans le cadre de leur travail, c’est en quelque sorte un avantage en nature. Je trouve cela inéquitable par rapport aux postes sédentaires. Il y a aussi de ma part une volonté de protéger l’entreprise pour laquelle je travaille. Si l’entreprise paye l’aller et le retour d’un collaborateur pour un déplacement professionnel, elle est responsable de sa sécurité, même durant un temps de bleisure.

Quel est le regard de votre groupe sur le bleisure ?

Ce n’est pas interdit mais ce n’est pas encouragé. Cela pourrait même être mal perçu. Les acheteurs, en particulier les femmes qui ont des enfants en bas âge, sont souvent en déplacement, loin de leur famille, ils n’ont pas envie de prolonger leur absence et préfère rentrer chez eux. Le bleisure n’est pas interdit mais il n’est pas demandé par les salariés. Aucune organisation n’est mise en place car cela ne correspond pas au fonctionnement de l’entreprise et de notre secteur.

Le regard d’Amandine Roset, travel manager | Category Manager Travel & HR chez Arkema | AFTM – Déléguée Régionale Auvergne-Rhône-Alpes

Quel est personnellement votre perception du bleisure ?

À titre personnel, je trouve ça très bien, cela permet de donner à des missions complexes un intérêt nouveau, c’est légitime je pense de vouloir profiter d’une destination, surtout lorsque l’on n’est pas un grand voyageur. En tant que travel manager en revanche, je vois tous les problèmes de sûreté du collaborateur et de responsabilité d’entreprise que cela peut engendrer.

Quel est le regard de votre entreprise sur le sujet ?

C’est une chose compliquée à statuer car il n’y a pas de réglementation claire sur le bleisure. Le comité de direction tient beaucoup au bien-être des collaborateurs, le bleisure en fait partie. Il serait contreproductif de l’ignorer et nous avons une volonté de transparence dans notre politique voyage. Arkema se positionne clairement en faveur de la sûreté de ses collaborateurs et cela fait partie des grands chantiers de 2019. Nous pensons que les collaborateurs prennent des risques par méconnaissance plus que par malveillance et que c’est en les informant qu’ils pourront éviter les comportements à risque et prendre conscience de cette opportunité.

Comment le bleisure est-il organisé concrètement ou pas ? Et sinon, pourquoi ?

Il existe aujourd’hui des procédures internes, le salarié doit faire une demande, son manager la valide puis l’envoie au service RH. Nous essayons d’encadrer la pratique du bleisure par des prises de congés. Nous ne voulons pas l’interdire mais faire en sorte qu’il soit contrôlé. Il y a une vraie volonté de se positionner de façon claire sur le sujet et une campagne de communication interne est en train d’être construite sur la sûreté, le bleisure en fera partie. Le wording et la communication autour sont en cours de construction. Nous pensons que tout passe par la prise de conscience et le comportement du collaborateur.