Le gourou du voyage d’affaires est de retour

Il est considéré depuis plus de 20 ans comme l’un des meilleurs spécialistes du business travel, sinon le meilleur. Scott Gillespie sort enfin du silence après deux années d’une mission très prenante à l’ARC (équivalent américain du BSP).

Publié sur son blog, son article s’intitule : « 5 obstacles à la reprise du voyage d’affaires ».

Toujours aussi solide dans ses analyses, Scott Gillespie craint l’habitude du travail virtuel : « si les employés n’ont pas besoin de se rendre dans un bureau pour faire leur travail, pourquoi auraient-ils besoin de se déplacer pour faire leur travail ? » Autre motif d’inquiétude : la perte de productivité. « Des longues files d’attente à l’aéroport, pour s’enregistrer, pour passer la sécurité, pour embarquer et débarquer d’un avion, d’un train, d’un bus, d’un ascenseur, pour s’enregistrer à l’hôtel, pour attendre un taxi… » Et de s’exclamer : « mon dieu, comme les voyageurs vont détester ce temps perdu, et comme leurs managers vont détester cette productivité perdue ! » Sur les prix, Scott Gillespie est catégorique : « à supposer que la distanciation sociale soit la nouvelle norme, il est facile de prévoir des prix plus élevés car les fournisseurs ne disposent pas de marge de manoeuvre pour réduire leurs coûts fixes ». Et de conclure : « mettez-vous à la place de celle ou celui qui doit autoriser le déplacement, moins productif et plus cher. Dépensez-vous l’argent de votre entreprise et le temps précieux de votre collaborateur ? Comme toujours, c’est une question de ROI du déplacement. Mais cela signifie que moins de voyages seront justifiés. Ceux qui se trouvaient à la marge d’un ROI acceptable avant la Covid ne survivront pas au nouveau test de rentabilité ». CQFD.