La surcharge SAF d’Air France fait débat

La nouvelle surcharge « carburant durable » de la compagnie française est-elle un investissement vert essentiel ou une énième taxe d’un transport aérien déjà surtaxé ? Les acheteurs sont perplexes.

Une surprise de taille. Le 10 janvier dernier, le groupe Air France-KLM prenait tout le monde de court en annonçant « un nouveau supplément tarifaire destiné à financer les carburants verts » (les fameux SAF pour sustainable aviation fuel), comme le racontent Les Echos. Le montant ? De 1 à 4 euros en classe économique et de 1,50 à 12 euros en classe affaires selon la distance. Une mesure qui s’applique à Air France, à KLM et à Transavia. 

La compagnie française est à ce jour la seule au monde à avoir pris une telle décision. Et pour cause. La France, qui se veut très en pointe sur le sujet, a instauré l’obligation d’intégrer au moins 1% de carburant durable dans le kérosène depuis le 1er janvier 2022. A partir de 2025, c’est un règlement européen qui prendra le relai avec des mandats d’incorporation progressifs : 2% en 2025, puis 6% en 2030, 32% en 2040 et 63% en 2050. Pour Air France et Transavia, le montant du surcoût lié à l’intégration de 1% de biocarburants en 2022 sera de plus de 30 millions d’euros, a priori intégralement compensés par cette nouvelle surcharge.

Devant ce nouveau coût fournisseur, le media Business Travel News explique que « la communauté des acheteurs n’est pas convaincue ». Le journaliste a interrogé Kerry Douglas, l’un des responsables de l’Institute of Travel Management (sorte d’équivalent britannique de l’AFTM), qui affirme que les «membres acheteurs de l’association ont plusieurs doutes.» 

Selon lui, « ils se demandent qui recevra le crédit carbone pour le carburant, d’autant plus que tous les vols n’ont pas de SAF à bord. La perception générale pourrait être que la surcharge SAF est une augmentation de prix sous un autre nom. » Un travel manager, qui a souhaité garder l’anonymat, renchérit : « Ce n’est pas transparent et la méthodologie qu’ils utilisent n’est pas claire. »

Kerry Douglas poursuit : « En outre, les acheteurs professionnels pourraient avoir l’impression de payer deux fois, s’ils ont leurs propres engagements en matière d’investissements dans les SAF. » 

Jörg Martin, un consultant allemand, ancien travel manager, est lui aussi très sceptique : « C’est aux compagnies aériennes qu’il incombe de mettre en place les SAF et elles ne devraient pas transférer la responsabilité au client. Si c’est une initiative que les clients veulent soutenir, c’est très bien, mais elle doit être convenue mutuellement et non imposée unilatéralement. »

BTN relaie les propos d’un cadre d’une TMC qui a requis également l’anonymat et qui partage cet avis : «Vous pourriez avancer le même argument pour imposer une surcharge lors de l’introduction de nouveaux avions parce qu’ils sont plus respectueux de l’environnement.» 

Les acheteurs de l’IMT ont néanmoins un point de vue plus nuancé qu’il n’y paraît, explique le journaliste. « S’ils approuvent la grande orientation stratégique d’Air France, c’est la tactique spécifique de la surcharge qu’ils contestent. » Kerry Douglas en convient : « Il ne fait aucun doute qu’il y a un coût associé à la mise en place d’une industrie plus responsable (…) mais ce que les acheteurs ne veulent pas voir, c’est que l’industrie utilise la durabilité pour faire payer ou augmenter les coûts dans une tentative de récupérer les pertes de revenus dues à la pandémie. » 

Rappelons à toutes fins utiles que les carburants durables représentaient moins de 0,1% des 360 milliards de litres de carburant utilisés par le transport aérien en 2019… Le chemin est long, très long…

François-Xavier Izenic, rédacteur associé de l’AFTM

La surcharge SAF d’Air France fait débat

La nouvelle surcharge « carburant durable » de la compagnie française est-elle un investissement vert essentiel ou une énième taxe d’un transport aérien déjà surtaxé ? Les acheteurs sont perplexes.

Une surprise de taille. Le 10 janvier dernier, le groupe Air France-KLM prenait tout le monde de court en annonçant « un nouveau supplément tarifaire destiné à financer les carburants verts » (les fameux SAF pour sustainable aviation fuel), comme le racontent Les Echos. Le montant ? De 1 à 4 euros en classe économique et de 1,50 à 12 euros en classe affaires selon la distance. Une mesure qui s’applique à Air France, à KLM et à Transavia. 

La compagnie française est à ce jour la seule au monde à avoir pris une telle décision. Et pour cause. La France, qui se veut très en pointe sur le sujet, a instauré l’obligation d’intégrer au moins 1% de carburant durable dans le kérosène depuis le 1er janvier 2022. A partir de 2025, c’est un règlement européen qui prendra le relai avec des mandats d’incorporation progressifs : 2% en 2025, puis 6% en 2030, 32% en 2040 et 63% en 2050. Pour Air France et Transavia, le montant du surcoût lié à l’intégration de 1% de biocarburants en 2022 sera de plus de 30 millions d’euros, a priori intégralement compensés par cette nouvelle surcharge.

Devant ce nouveau coût fournisseur, le media Business Travel News explique que « la communauté des acheteurs n’est pas convaincue ». Le journaliste a interrogé Kerry Douglas, l’un des responsables de l’Institute of Travel Management (sorte d’équivalent britannique de l’AFTM), qui affirme que les «membres acheteurs de l’association ont plusieurs doutes.» 

Selon lui, « ils se demandent qui recevra le crédit carbone pour le carburant, d’autant plus que tous les vols n’ont pas de SAF à bord. La perception générale pourrait être que la surcharge SAF est une augmentation de prix sous un autre nom. » Un travel manager, qui a souhaité garder l’anonymat, renchérit : « Ce n’est pas transparent et la méthodologie qu’ils utilisent n’est pas claire. »

Kerry Douglas poursuit : « En outre, les acheteurs professionnels pourraient avoir l’impression de payer deux fois, s’ils ont leurs propres engagements en matière d’investissements dans les SAF. » 

Jörg Martin, un consultant allemand, ancien travel manager, est lui aussi très sceptique : « C’est aux compagnies aériennes qu’il incombe de mettre en place les SAF et elles ne devraient pas transférer la responsabilité au client. Si c’est une initiative que les clients veulent soutenir, c’est très bien, mais elle doit être convenue mutuellement et non imposée unilatéralement. »

BTN relaie les propos d’un cadre d’une TMC qui a requis également l’anonymat et qui partage cet avis : «Vous pourriez avancer le même argument pour imposer une surcharge lors de l’introduction de nouveaux avions parce qu’ils sont plus respectueux de l’environnement.» 

Les acheteurs de l’IMT ont néanmoins un point de vue plus nuancé qu’il n’y paraît, explique le journaliste. « S’ils approuvent la grande orientation stratégique d’Air France, c’est la tactique spécifique de la surcharge qu’ils contestent. » Kerry Douglas en convient : « Il ne fait aucun doute qu’il y a un coût associé à la mise en place d’une industrie plus responsable (…) mais ce que les acheteurs ne veulent pas voir, c’est que l’industrie utilise la durabilité pour faire payer ou augmenter les coûts dans une tentative de récupérer les pertes de revenus dues à la pandémie. » 

Rappelons à toutes fins utiles que les carburants durables représentaient moins de 0,1% des 360 milliards de litres de carburant utilisés par le transport aérien en 2019… Le chemin est long, très long…

François-Xavier Izenic, rédacteur associé de l’AFTM

Aérien : attention, les tarifs dynamiques arrivent !

Aérien : attention, les tarifs dynamiques arrivent !

Le transport aérien se prépare à des changements tarifaires sans précédent, accélérés par la pandémie.

« Tarification continue » : les dirigeants des compagnies aériennes du monde entier n’ont plus que ces mots-là à la bouche selon le site Skift qui a livré un excellent article sur le sujet (Lire ici). De quoi s’agit-il ? Les transporteurs veulent « s’affranchir des vieilles méthodes » et « fixer le prix des billets avec autant de souplesse que les applications de covoiturage telles qu’Uber». En clair, ils veulent pouvoir calculer et présenter leurs prix pratiquement en temps réel.

Pour bien comprendre, il convient de saisir comment les choses se passaient jusqu’à présent (et se passent encore). Les grandes compagnies aériennes regroupaient leurs tarifs en 26 tranches, avec une classe tarifaire correspondant à une lettre de l’alphabet. La lettre « F » d’une compagnie peut signifier un billet de première classe plein tarif tandis que la lettre « Z » peut désigner un billet en classe éco à prix très réduit que le voyageur doit acheter au moins trois semaines avant le départ.

Lorsque les places sont épuisées dans une classe tarifaire, à 79 euros par exemple, les ordinateurs proposent généralement des sièges dans une classe plus chère, disons 99 euros, quelle que soit la demande.

« La tarification continue fait exploser ce système » explique Skift, l’objectif étant de proposer des tarifs plus dynamiques en évitant un saut tarifaire trop important d’une classe à l’autre et en offrant des prix s’adaptant mieux à la demande en temps réel. Dans notre exemple, des tarifs à 77, 78 euros ou 80, 81 euros. Donc à l’euro près.

« L’objectif est de permettre à une compagnie aérienne de choisir le meilleur tarif qui maximisera ses revenus » a écrit Nicholas Liotta, chercheur au MIT de Boston. Certains tests ont révélé en effet que la tarification continue ou dynamique pourrait augmenter les revenus des transporteurs de 10% !

L’autre avantage de cette nouvelle tarification est de pouvoir composer et démultiplier très facilement des packages combinant un vol et une option tel un siège avec plus d’espace pour les jambes. Bref, il s’agira de tirer le maximum d’argent des passagers en fonction de leur volonté de payer à un moment T.

Et bien sûr, pour accéder à ces tarifs, il faudra utiliser des canaux qui offrent un contenu NDC (new distribution capability). C’est Lufthansa qui a proposé la première des tarifs dynamiques en octobre dernier, British Airways a suivi en décembre et Air France-KLM a annoncé en mars dernier un accord avec la société technologique Accelya pour la mise en place très prochaine de cette tarification continue. Rappelons que les contenus NDC de la compagnie française seront accessibles via Amadeus le 1er novembre prochain… contre surcharge de quelques euros par segment.

Cité par Skift, Jim Davidson, chef de produit chez Accelya, explique que « la tarification continue est le sujet le plus brûlant de l’après-Covid car la concurrence sur les prix va être féroce, les compagnies aériennes se battant pour récupérer des clients. La sensibilité aux prix sera donc extrêmement volatile, et la tarification continue permettra de réagir de manière beaucoup plus instantanée et précise aux variations de la volonté de payer des clients ».

Pour de nombreux observateurs, la tarification continue va se généraliser assez rapidement bien qu’il demeure encore des difficultés techniques et règlementaires. Les travel managers et les acheteurs doivent d’ores-et-déjà s’y préparer car cette nouvelle tarification va leur donner du fil à retordre. Chris Anthony, cofondateur et directeur général de Kambr Advisory, qui aide les compagnies aériennes à mettre en place des solutions de tarification continue, explique dans Business Travel News Europe (Lire ici) que « les entreprises aiment avoir des certitudes et ce système enlève presque toute certitude ».

Mais d’après lui, la tarification dynamique présente aussi des avantages : « Elle pourrait rendre moins fréquente les grandes fluctuations des tarifs aériens et limiter certaines particularités actuelles, comme lorsque les tarifs en classe affaires sont inférieurs sur certains vols à ceux de la classe économique ». Peut-être, mais une chose est sûre : on s’approche de plus en plus d’une tarification à la tête du client, et cela promet un sérieux… casse-tête pour les travel managers et les acheteurs !

François-Xavier Izenic, rédacteur associé de l’AFTM

Exclusif et personnalisé : Air France-KLM renouvelle son programme de fidélité pour ses clients d’affaires

Air France-KLM relance son programme de fidélité “Corporate Benefits Program” destiné à sa clientèle d’affaires. Les déplacements professionnels au sein des entreprises internationales n’auront jamais été si fluides et flexibles, grâce aux 14 avantages exclusifs offerts sur tous les vols d’Air France et de KLM, mais également sur les vols opérés par HOP! et par Joon. De plus, à compter du 1er novembre 2018, certains avantages s’appliqueront également aux vols de Delta Air Lines, partenaire d’Air France-KLM.

Des voyages d’affaires au-delà de vos attentes
Le Corporate Benefits Program d’Air France-KLM propose 14 avantages, déclinés autour de valeurs essentielles aux clients d’affaires : le service, la flexibilité, la priorité, la reconnaissance.

Le service :
• Air France-KLM dédie un(e) chargé(e) d’affaires à chaque client, pour comprendre parfaitement son environnement professionnel ;
• une équipe commerciale présente dans chaque destination est également en mesure de répondre rapidement à toute question ;
• un centre d’appel est disponible à tout moment, en lien avec les agences de voyages.

La flexibilité :
•le Corporate Benefits Program offre des délais de réservation plus flexibles1;
• la modification du nom du passager sur le billet devient possible1;
• un siège est garanti en classe économique sur tous les vols long-courriers1.

La priorité :
• les clients peuvent choisir leur siège à tout moment2;
• ils bénéficient d’un embarquement prioritaire sur tous les vols long-courriers1 2;
• ils sont pris en charge les premiers : lorsqu’ils sont sur liste d’attente2, au service après-vente1, dans les centres d’appel1 2 et surtout en cas d’irrégularité2.

La reconnaissance :
• A bord comme au sol, les membres du Corporate Benefits Program sont identifiés par le personnel Air France-KLM comme clients privilégiés, leur permettant ainsi de vivre une expérience personnalisée.

Certains avantages s’appliquent uniquement à des classes de réservation spécifiques. Certains avantages ne sont pas encore disponibles pour tous les marchés ou dans tous les aéroports (mise en application en cours).
2 Ces avantages s’appliquent également aux vols de Delta Air Lines

Programme été 2018 : +3,7 % pour Air France

Parue le – 14 mars 2018 — Groupe

Pour la saison été 2018 (du 25 mars au 27 octobre 2018), l’offre d’Air France est en progression de 3,7 % (4,4 % sur le long-courrier et 1,5 % sur le court et moyen-courrier), un record pour la compagnie avec 50 nouvelles liaisons pour la période estivale.

Une croissance largement portée par l’offre long-courrier en progression de 4,4 %*

Sur son réseau long-courrier, Air France propose 4 nouvelles liaisons* au départ de Paris-Charles de Gaulle :

  • Nairobi (Kenya), Seattle (Etats-Unis) dès le 25 mars, Taipei (Taïwan) dès le 16 avril.
  • Par ailleurs, Air France prolonge sur l’été San José au Costa Rica, destination qui était juste là desservie seulement l’hiver.

Joon lance, pour la saison estivale, son activité long-courrier avec 6 destinations au départ de Paris-Charles de Gaulle, dont 2 nouvelles pour le Groupe :

  • Fortaleza (Brésil) dès le 3 mai et Mahé (Seychelles) dès le 5 mai.
  • Par ailleurs, Air France confiera à Joon les dessertes de : Le Caire (Egypte) dès le 25 mars, Le Cap (Afrique du Sud) dès le 1er avril, Téhéran (Iran) dès le 2 avril et Mumbai (Inde) dès le 18 juin.
Un programme moyen et court-courrier agile qui progresse de 1,5 %*

Sur son réseau moyen et court-courrier, Air France ouvre 5 nouvelles destinations au départ de Paris-Charles de Gaulle :

  • Toulon (France) ;
  • Catane (Sicile, Italie) ;
  • Cork (Irlande) ;
  • Bergen (Norvège) ;
  • Wroclaw (Pologne).

De plus, l’ouverture de 5 nouvelles lignes estivales (Bari, Cagliari, Ibiza, Dubrovnik et Perpignan) et l’ajout de fréquences supplémentaires sur les marchés porteurs au départ de Paris-Charles de Gaulle participent à la croissance de l’offre. Le développement du programme court et moyen-courrier se traduit, entre autres, par une croissance de 3 % au départ de Paris-Charles de Gaulle.
L’intensification de la concurrence du TGV implique une adaptation du réseau HOP!, qui poursuit son développement transversal au départ des régions françaises, avec 33 nouvelles liaisons dont 16 vers la Corse (offre en croissance de 150 %), mais aussi vers le Liban, la Grèce ou l’Algérie.
Joon poursuit sa croissance et enrichit son offre avec 4 nouvelles destinations au départ de Paris-Charles de Gaulle, en continuation de l’offre proposée par Air France :

  • Vers l’Italie : Naples avec 3 vols quotidiens et Rome avec 7 vols quotidiens,
  • Vers la Norvège : Oslo avec 2 à 3 vols quotidiens,
  • Vers la Turquie : Istanbul avec 1 vol quotidien.
Une stratégie de croissance offensive

Cette croissance importante pour la saison été est, entre autres, le fruit de l’optimisation de l’utilisation des avions de la flotte avec un gain de (12 minutes par jour sur le court courrier soit +2,5 %), de 45 minutes sur le moyen-courrier (soit +7 %) et de 30 minutes sur le long-courrier (+3,3 %). Le programme est optimisé grâce à une meilleure disponibilité des avions pendant les périodes où la demande est la plus forte (en début et en fin de saison), et une adaptation des horaires de vols pour optimiser les temps de stationnement lorsque c’est possible. Enfin, les capacités des destinations affaires sont redistribuées pendant la période estivale vers des destinations loisir.
Une offre en croissance pour l’ensemble du groupe Air France-KLM
Le groupe Air France-KLM annonce une importante progression de son offre par rapport à l’été 2017. Air-France-KLM inaugure cet été 78 nouvelles liaisons sur le long, moyen et court-courrier, ce qui est un véritable record dans son histoire.

  • + 4,1 %* d’offre par rapport à la saison été précédente pour le Groupe ;
  • +3,9 %* sur le long-courrier ;
  • +1,4 %* sur le moyen et court-courrier ;
  • Une offre en progression de 19 % pour Transavia France et 6% pour Transavia Pays-Bas ;
  • 314 destinations dans 116 pays proposées par le groupe Air France-KLM en 2018.

*Offre mesurée en siège-kilomètre offerts par rapport au programme été 2018.
**En comparaison à la saison été 2017