Hôtels : le tarif dynamique perd du terrain

Dans un marché hôtelier très inflationniste, le tarif négocié fixe retrouve les faveurs des acheteurs. Mais dans les faits, les choses sont un peu plus compliquées.

C’est toujours la même valse-hésitation. Entre le tarif fixe (négocié avec chaque hôtel pour une durée généralement d’un an) et le tarif dynamique (une réduction sur le meilleur tarif disponible, le fameux BAR), le cœur des acheteurs balance. Mais c’est avant tout une question de moment. Et là évidemment, la période étant à la flambée des prix, ça change la donne comme le raconte le site The Company Dime.

« Lorsque les tarifs journaliers moyens augmentent de 30 à 40% d’une année sur l’autre, si vous avez un programme de tarifs dynamiques, ça vous fait un sacré trou dans votre budget », a déclaré Erik Shor, directeur des partenariats de Corporate Travel Management, la TMC américaine. Et de prédire : « Il y aura un retour aux tarifs négociés statiques, les acheteurs le voudront ». 

Un acheteur abonde : « La volatilité des prix hôteliers m’inquiète. Une remise de 15% sur 500 US$ n’est pas énorme si on la compare à ce qu’on obtient en tarif fixe négocié. Je remets clairement en question le dynamique en ce moment ». 

Si le groupe hôtelier Mariott a observé une tendance croissante à la tarification dynamique avant la pandémie, il affirme aujourd’hui que c’est terminé. « Environ la moitié de nos clients veulent désormais passer par un appel d’offres traditionnel et donc par un tarif négocié fixe », a déclaré Drew Pinto, directeur mondial des ventes de la chaîne hôtelière. 

La tarification dynamique fait ainsi les frais d’un reproche exprimé depuis des années par les acheteurs : celui d’une absence totale de visibilité sur les coûts. « Nous sommes vraiment dérangés par ces changements de tarifs pour chaque nuitée, ils sont super gênants pour les voyageurs et pour nous aussi» témoigne un travel manager. 

Gus Vonderheide, le vice-président des ventes mondiales de Hyatt, est quant à lui plus circonspect : «Les négociations de tarifs fixes reviennent et à mon avis, ce n’est pas la meilleure approche ». Et d’expliquer : « C’est beaucoup de travail alors qu’avec le tarif dynamique, vous n’avez pas besoin de négocier avec 60 établissements Hyatt ». Il prévient, en forme d’avertissement : « C’est vrai, certains clients veulent revenir à un tarif fixe négocié, c’est bien, nous jouons le jeu, mais si vous voulez que nous verrouillions un prix, vous risquez de voir des augmentations supérieures à la normales ».

Laura Kusto, du cabinet conseil Advito de BCD Travel, nuance : « La clé est de ne s’approvisionner en tarifs fixes que là vous avez un effet de levier maximal ». En clair, là où les volumes de l’entreprise permettront de négocier des tarifs vraiment avantageux. Et de poursuivre : « En revanche, économisez votre temps et celui des hôtels en obtenant des tarifs dynamiques permanents sur les marchés secondaires ». 

Une chose est sûre : face à la perte de pouvoir d’achat des entreprises, il vaut mieux pour ces dernières concentrer l’activité sur un nombre plus réduit d’hôtels afin d’en tirer le meilleur parti. « Tout le monde cherche à faire plus avec moins et à attirer les clients vers leurs marques préférées », a déclaré Gus Vonderheide. « Une entreprise pouvait avoir un programme de 1000 hôtels, il n’est pas rare aujourd’hui de les voir réduire ce chiffre de moitié ». 

François-Xavier Izenic, rédacteur associé de l’AFTM

Hôtels : quelles stratégies d’achat ?

Après avoir gelé les contrats hôteliers le temps du Covid, les acheteurs reviennent à un monde plus normal, mais avec des tendances affirmées.

Comme chaque année, dans le cadre du supplément « Hotel Report », le journal Business Travel News a interrogé 138 acheteurs sur l’état et l’avenir de leurs programmes hôteliers. Les entreprises ainsi sondées sont certes très anglo-saxonnes mais les enseignements sont intéressants de ce côté-ci de l’Atlantique.

Les résultats de l’enquête montrent d’abord qu’un acheteur sur quatre a prévu de lancer un appel d’offres complet en 2022 alors qu’un sur cinq reconduira l’ensemble de son portefeuille. Les autres reconduisant des parties seulement du programme. Des chiffres qui n’étonnent pas Louise Miller, directrice associée d’Areka Consulting, citée par BTN : « Certains clients sont à 40 ou 50% des niveaux antérieurs à la pandémie, ils savent où ils séjournent, où ils vont, et peuvent se sentir à l’aise pour négocier ». Avant d’ajouter : « D’autres voyagent à 10% des volumes précédents, ils attendent de voir où va se matérialiser la demande et peuvent pratiquer une gestion dynamique des programmes hôteliers ». 

En effet, 62% des acheteurs ont déclaré qu’ils pousseront davantage les tarifs dynamiques (assorti pour 44% d’un tarif négocié comme plafond) alors que 22% prévoient de se concentrer plus sur les tarifs fixes. 

Autre enseignement : BTN rapporte que certaines sources ont noté que les programmes hôteliers étaient plus petits qu’avant la pandémie. Ann Dery, directrice des voyages de Standard & Poor’s, confirme : « Ma stratégie est d’avoir un programme plus stratégique. Nous n’avons pas besoin de 200 hôtels au global ou de plusieurs hôtels dans nos destinations phares. Nous allons nous concentrer sur 25 établissements et nous essaierons d’obtenir pour les 10 premiers un tarif hybride, puis le niveau suivant sera dynamique, avec une remise et un plafond ». 

On retiendra également que 57% des acheteurs interrogés ont indiqué que la réactivité des équipes commerciales et de gestion de comptes des hôtels et des chaînes hôtelières était le plus grand défi auquel ils étaient confrontés. C’est assurément lié aux nombreux licenciements et démissions enregistrés par les établissements hôteliers au plus fort de la crise et aux difficultés qu’ils rencontrent pour réembaucher. On rappelle qu’en France, le secteur de l’hôtellerie-restauration a perdu 237 000 employés entre février 2020 et février 2021 et peine aujourd’hui à recruter. Un vrai souci qui interrogera les travel managers et leurs voyageurs sur la qualité de service dans les semaines et mois qui viennent. 

François-Xavier Izenic, rédacteur associé de l’AFTM

L’hôtellerie en grande souffrance

L’hôtellerie en grande souffrance

Les hôtels français sont durement touchés par le regain de l’épidémie.

Un cauchemar sans fin. Pour les hôteliers français, les annonces du gouvernement pour contrer contre la recrudescence du Covid sonnent comme un coup de grâce. Et comme l’écrit Le Figaro, « après avoir rouvert en septembre, de nombreux établissements envisagent de fermer » (Lire ici). « Et ce, jusqu’au deuxième trimestre 2021 au moins, assure Stéphane Botz, associé tourisme et hôtellerie de KPMG ».

La journaliste Mathilde Visseyrias précise : « 7% des quelque 20 000 hôtels de l’Hexagone n’ont toujours pas rouvert depuis leur fermeture en mars après le confinement ».

Les taux d’occupation sont désespérément bas : 44,4% en septembre selon le cabinet MKG. Mais avec des disparités. Le segment économique s’en sort mieux. « Nous avons la chance d’être dans la gamme de prix, 60 euros la nuit, la plus épargnée », confie au Figaro Fabrice Collet, le patron de B&B Hôtels, dont le taux d’occupation a atteint 51% en septembre.

A Paris c’est encore pire : un quart des hôtels est toujours fermé. Les palaces paient un lourd tribut à l’absence de clients internationaux. « Le taux d’occupation est d’environ 15% » confirme Vincent Billiard, directeur général du Crillon.

Les plus fragilisés sont les propriétaires de fonds de commerce, pris à la gorge par les loyers. La Tribune raconte ainsi l’histoire édifiante de cette famille propriétaire de 8 établissements à Marseille, Paris et Bruxelles (Lire ici). Avant le Covid, un groupe de 138 salariés en bonne santé financière avec 18 millions d ‘euros de chiffre d’affaires.

« Mais à lui seul le loyer des hôtels pourrait l’achever. (…) Les bailleurs se montrent souvent inflexibles. Comme bien des indépendants, le groupe familial a pris un avocat pour tenter de trouver un terrain d’entente : le loyer représente désormais 80% des charges fixes des hôtels fermés contre 15% du chiffre d’affaires en temps normal ».

François-Xavier Izenic, rédacteur associé de l’AFTM

INDEVHO pense l'hôtellerie différemment !

Rencontre avec son Directeur Général, Bruno ROBERT

« INDEVHO, acteur au service de l’Investissement et du Développement Hôtelier », Pouvez-vous nous en dire plus ?

INDEVHO c’est bien plus qu’un nom, c’est notre vision et notre raison d’être. Notre mission est d’être au service de l’ensemble de nos parties prenantes. Nous sommes à votre écoute et à votre service : partenaire, investisseur, voyageur et Hôteur.

Qu’entendez-vous par Hôteur ?

Chez INDEVHO, l’humain est notre priorité, et nos équipes sont à la fois Hôte et Acteur de notre réussite commune. Hôteur dans nos lieux de vie ou Hôteur expert dans nos services supports, notre ambition est collective : mettre en mouvement l’hôtellerie pour grandir, ensemble.

Comment se traduit cette ambition ?

Nous mettons en mouvement nos expertises au service de nos partenaires, tout comme nous mettons en mouvement nos lieux de vie au service des envies de nos voyageurs. Chez INDEVHO, nous dépassons les barrières du prix ou des étoiles pour mettre au cœur de notre offre les aspirations de nos voyageurs.

Comment se concrétise votre offre hôtelière ?

Nous représentons 47 lieux de vie, tous uniques avec une identité forte qui leur est propre. Ces lieux de vie sont autant d’expériences qui répondent à des aspirations de voyage, portées au travers de 4 Signatures :

  • DELIGHT – #Plaisirdevivre – une parenthèse privilégiée dans des lieux iconiques pour leur histoire, leur style et leur raffinement ;
  • CITY – #Unevilleàvivre – une immersion locale pour une expérience urbaine unique, découvrir une ville, un quartier autrement ;
  • DESTINATION – #Artdevivre – à la mer, à la montagne ou à la campagne, s’abandonner dans un environnement naturel, culturel et un mode de vie authentique apaisant, ressourçant et inspirant ;
  • ESSENTIAL – #Simplementvivre – se détendre le temps d’une étape, simplement ;

INDEVHO en quelques chiffres, ce serait…

  • 47 établissements de différentes catégories pouvant répondre dynamiquement aux attentes des politiques voyages des entreprises, 2 915 chambres et suites, 32 restaurants, 5 445m² d’espaces séminaires et 12 spas ;
  • 600.000 voyageurs accueillis chaque année ;
  • 150M€ de volume d’affaires ;
  • 1.100 Hôteurs.

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