Regards croisés d’adhérents sur… la convention de l’AFTM à Marseille !

La convention organisée le 6 juin dernier par l’AFTM à Marseille a permis un échange dense et nourri d’expertises sur les enjeux du parcours voyageurs. Ces adhérents y étaient, ils partagent avec vous leur expérience !

La convention de l’AFTM est un nouveau rendez-vous proposé par l’association pour aller à la rencontre de nos adhérents en région. Il est utile d’aller en région pour confronter toujours plus de points de vue et permettre le partage d’expertises.

Le 6 juin dernier, c’est à Marseille que l’AFTM a posé ses valises pour une journée sur le thème suivant :

“Vis ma vie de voyageur d’affaires” :

Aléas du quotidien et bouleversements du secteur, les enjeux du parcours voyageur.

L’objectif est de vivre une journée d’échanges : ateliers, retours d’expérience, partage de points de vue, brainstorming, co-construction et networking ont été les maîtres mots de cet événement.

Les adhérents reviennent sur leur expérience !

Sadek F., adhérent de l’AFTM

Les échanges ont été intéressants car divers et variés. Ils ont permis d’entendre des analyses sous différents angles (fournisseurs, entreprises, consultants…), ce qui apporte une vision globale de la situation.

L’apport des consultants permet d’avoir du recul sur l’ici et maintenant mais également sur les tendances à venir, ce qui n’est pas toujours évident pour les entreprises car elles ont “la tête dans le guidon”.

L’ambiance studieuse permet des échanges sérieux sur le fond tout en restant dans une atmosphère conviviale. Le networking m’a permis de découvrir des entreprises inconnues pour moi jusque-là. Je serai ainsi à même de les contacter quand je serai confronté aux sujets sur lesquels elles ont une expertise.

Globalement, c’était une première pour moi et cela m’a permis d’aborder des sujets que j’ai l’habitude d’analyser seul alors que des collègues y sont ou ont déjà été confrontés, pourquoi donc essayer “de réinventer l’eau chaude” !  😉

Pour conclure, je n’ai pas perdu mon temps, c’est un moment qui a permis de joindre l’utile à l’agréable.

Laure Genevois, Consultante achat KLB

Les échanges lors de cette convention organisée à Marseille ont été riches en thématiques variées, de l’expérience voyageur à la maîtrise des règles de sûreté dans le cadre d’un déplacement professionnel, en n’oubliant pas les nouvelles technologies et pratiques (bleisure) qui impactent le voyage d’affaire d’aujourd’hui.

La méthode de brainstorming d’échanges préalables par table, animés par un consultant expert du voyage d’affaire, avant restitution par cet expert auprès de toute l’assemblée, a permis de « phosphorer » en petits comités, entre travels managers et acheteurs et ainsi, de favoriser la prise de parole de chacun. Le contenu restitué a donc été, à mon sens, plus riche que si nous avions pris la parole chacun séparément dans le cadre d’une présentation plénière des sujets. La restitution faite par les experts a été pertinente et ciblée sur la synthèse de nos échanges.

L’ambiance était détendue, dans un cadre de réception qui était d’une grande qualité ! Nous avons pu ainsi continuer à échanger avec des personnes qui étaient sur d’autres tables, sur la terrasse de l’Intercontinental de Marseille, avec une superbe vue sur Notre Dame de la Garde, ainsi qu’à l’intérieur de l’Hôtel, lors du cocktail qui nous a été servi.

Mon ressenti sur la journée est donc très satisfaisant ! Le concept de brainstorming par table est à dupliquer lors d’une prochaine rencontre !

Claude Lelièvre, Administrateur AFTM

Une rencontre en région entre travel managers de la région parisienne et provinciaux a permis de confronter des visions et des problématiques différentes, tournés vers un traitement de volumes et des notions budgétaires pour les uns, plus orientées certainement vers le service pour les autres.

Innovation dans le programme avec une matinée consacrée à des tables thématiques et une restitution centrale qui ont balayé les principales problématiques du travel. Tous les points de vue ont été exprimés et l’animation efficace de Julie Panadero a permis de tenir un planning serré. Propulsés sur scène pour un grand oral minuté, les consultants présents ont dû, pour une fois, non pas se baser sur une analyse de l’existant, mais se projeter dans l’avenir immédiat de notre métier.

En résumé un programme dense, rythmé, des visages renouvelés et un cadre très agréable pour cette première expérience.

Danielle Contreres, Travel Manager chez Virbac

J’ai passé une très bonne journée à Marseille, chaleureuse et productive qui m’a en plus permis de rencontrer avec beaucoup de plaisir des collègues que je n’avais pas vus depuis quelques temps. Nous avons eu des échanges fructueux et de qualité avec des acteurs qui rencontrent les mêmes difficultés que nous.

Même si les problématiques posées étaient bien cadrées (“hôtels moins chers ailleurs”) les réponses apportées et les pistes d’améliorations évoquées (vérifier le bon paramétrage des outils par exemple) sont tout aussi valables pour tout autre segment du voyage d’affaires (le tarif d’un billet aérien).

Bien évidemment tout n’est pas forcément transposable car nous venons d’horizons divers avec des tailles d’entreprises bien différentes, mais il nous appartient de picorer parmi toutes ces idées et ces avis et de les adapter à nos enjeux.

La formule de table ronde regroupant un petit nombre d’acteurs permet à tout le monde de s’exprimer et le compte-rendu qui est effectué en fin de session par un modérateur est un vrai plus.

Enfin détail qui a toute son importance, le cadre magnifique sous le soleil méditerranéen de la belle ville de Marseille a fortement concouru à une ambiance de travail conviviale et détendue.

Fabrice Fourcot, Vice President Human Ressources Admininistration and reporting at Groupe SEB

Cette première convention a été un moment riche d’échanges dans un lieu superbe et a été servie par une organisation sans faille.

C’était une excellente opportunité de rencontrer des pairs dans le travel management. Cette journée a permis d’aborder des cas pratiques en petit groupes avec facilitation par des consultants.

Dans une ambiance détendue et chaleureuse, les échanges ont été facilités par une organisation favorisant le networking, la météo a aussi été de la partie ce qui n’a rien gâché.

Bref un moment enrichissant permettant d’échanger sur les problématiques pratiques du travel management au quotidien

 Une expérience à renouveler dans une autre région !

Céline Cascone, Administration Officer chez Ideol

Je tenais à remercier toute l’équipe de L’AFTM pour la convention réalisée sur le site de Marseille. La prestation fut enrichissante du fait des choix des sujets, de la qualité des débats et des échanges entre homologues. L’organisation était de belle qualité car elle a su respecter le timing tout en mariant ambiance conviviale et professionnalisme.

Christine, Lille

C’est à l’hôtel Intercontinental, Hôtel Dieu de Marseille, dans un cadre magnifique avec une vue sublime de la Bonne Mère, qu’a eu lieu la convention AFTM, ce 6 juin. Après avoir été acheminée de Lille vers Marseille par la compagnie Hop Air France, j’ai rejoint le groupe et les tables d’échanges sur des thèmes d’actualité de l’univers du travel. Chaque groupe avait un thème défini à l’avance.

Lors de la restitution, de nombreux sujets majeurs ont été abordés, tels que les systèmes d’approbation dans les outils TMC, pertinence ou pas ? Le sujet Bleisure (qui a suscité beaucoup de commentaires dans la salle) faut-il l’autoriser dans la politique voyages de l’entreprise ou pas ? Si oui, avec quel cadre juridique ? (Le livre blanc prévention et sureté du voyageur a été cité comme action efficace et véritable support pour les travel managers, acheteurs travel et RH).

Le Mice a été également évoqué, il prend aujourd’hui une place significative dans l’organisation travel des entreprises qui souhaitent avoir désormais la main mise sur cette dépense.

Mais aussi la sécurité des données, avec la loi RGPD ou la mobilité ou encore le Zéro déchet, la RSE, sujets très actuels pour les RH… Enfin, les indemnités de retards et les accords de certaines sociétés avec des organismes existants…

Quelques exemples ont été donnés d’entreprises actives sur tous ces sujets.

Les consultants présents comme EPSA, ont apporté avec des chiffres les tendances du marché.

Pendant tous ces échanges, on apprend énormément des autres… On benchmark sur les bonnes pratiques, on y découvre l’avancée et la maturité de certaines entreprises sur des sujets qui nous concernent tous.

Quel que soit la taille de l’entreprise, chacun y trouve son compte… Les pauses sont aussi des moments de convivialité et d’échanges… Vous l’aurez compris, ce fût une journée bien remplie, riche en partages.

J’attends avec impatience le prochain atelier en région Haut de France, à Lille, Multiplex SNCF, le 18/06 prochain !

Le point de vue des consultants invités à participer à la convention

Sabah Kahoul, General Manager, Business Travel Purchase

J’ai trouvé le format de cette première convention AFTM PACA idéal, focalisé sur les aléas du parcours voyageur et centré sur l’échange. Ceci a permis aux participants de partager leurs questions sur les problématiques telles que le Bleisure, la pré-approbation du voyage, la tarification, etc mais aussi d’entendre ce que pairs et consultants pouvaient leurs apporter en termes de bonnes pratiques.

Les moments de networking dans le splendide cadre de l’hôtel Intercontinental de Marseille m’ont permis de mieux comprendre les attentes de certains travel managers, de poursuivre nos échanges du matin et de dispenser quelques conseils.

La diversité des profils rencontrés, RH, Finance, gestionnaire de voyages et les questions soulevées me laissent penser que nous avons encore beaucoup à partager.

Le regard de Nathalie Maréchal, Areka Consulting

J’ai trouvé que la convention était dynamique, rythmée et bien animée – merci Julie ! Il faut également souligner que le cadre était magnifique et très agréable.
Le format de la journée a favorisé les échanges, les participants sont intervenus à de nombreuses reprises pour apporter leur point de vue sur les sujets évoqués, ce qui mérite d’être souligné car ça n’est pas toujours le cas. On était loin de la « grand-messe » et c’est tant mieux !

Le regard de Christophe Roth, Directeur de missions Business Travel chez EPSA

Cette première convention en région semble avoir été un succès au regard du nombre important de participants de tous horizons : des Travel Managers bien sûr mais aussi des hôteliers, des compagnies aériennes, des loueurs, des start-up, des acteurs bien établis, des consultants, bref un échantillon de tous les acteurs du voyage d’affaires, réunis à Marseille dans le cadre magnifique de l’Hôtel Dieu. Cette diversité des profils a permis de confronter les points de vue et les expériences autour de problématiques concrètes soulevées par les voyageurs d’affaires. Au total, une quinzaine de sujets ont été abordés dans la journée, allant des grands classiques ‘j’ai trouvé moins cher sur internet’ à des sujets plus récents comme la prise en compte de nouveaux modes de mobilité (autopartage, vélos & trotinettes libre-service) dans les politiques voyages et dans les couvertures des assurances. Les échanges ont été constructifs avec la volonté d’apporter aux Travel Managers des réponses concrètes sur chaque sujet avec des exemples de bonnes pratiques à adopter.

Edito mensuel de Michel Dieleman : Les avantages en nature et le crédit mobilité

Le crédit mobilité apporte un nouveau souffle aux déplacements professionnels. Fiscalement, la gestion de ses nombreux avantages pose néanmoins problème puisqu’ils ne sont pas toujours comptés comme des avantages en nature. 

Selon l’URSSAFF, les avantages en nature concernent l’ensemble des éléments fournis par l’employeur à ses salariés d’un bien ou d’un service”. Plusieurs catégories d’usage sont touchées par l’appellation d’avantages en nature et couvrent un périmètre très large : la nourriture, le logement, le véhicule. Dans le cadre des déplacements professionnels, la dépense principale liée aux avantages en nature touche le véhicule mais la nourriture et le logement n’en demeurent pas moins des axes à considérer.

La mise à disposition d’un véhicule de fonction ne constitue un avantage en nature que si ledit véhicule est utilisé à des fins privées, hors trajet domicile-lieu de travail. Son utilisation est alors fiscalement évaluée sur forfait ou sur base réelle, au choix de l’employeur et apparaît sur la fiche de paie du salarié.

La mobilité du salarié aujourd’hui ne prend plus en compte la simple utilisation d’un véhicule de fonction et la naissance du crédit mobilité est venu bousculer des habitudes d’utilisation bien ancrées. Le free-floating, les taxis, les VTC, l’avion, le train, sont autant de possibilité que le crédit mobilité peut mettre à disposition d’un voyageur en déplacement. Le free-floating a pour principe une utilisation simple et libre de moyens de locomotion roulants mis à disposition des utilisateurs via une application téléchargeable sur smartphone.

Le crédit mobilité est alors une alternative financière proposée à l’usager d’un véhicule de fonction. Le salarié renonce partiellement ou totalement à sa voiture et perçoit en contrepartie une somme correspondant à l’avantage en nature auquel il met fin. Le crédit mobilité poursuit deux objectifs : proposer aux salariés des solutions de mobilité plus pragmatiques et plus écologiques. Il s’intègre donc aussi bien aux attentes des services achats que des services RSE.

Le crédit mobilité permet par exemple à une société de proposer à ses collaborateurs la mise à disposition d’un petit véhicule pour une utilisation quotidienne et de l’associer à un budget mobilité complémentaire pour financer des dépenses ponctuelles. Cette possibilité concerne tous les collaborateurs éligibles à une voiture de fonction. L’intérêt pour l’entreprise n’est plus de réfléchir en termes de coût de flotte automobile mais de TCO (total cost of ownership) de mobilité. Raisonner en TCO, c’est la promesse que le crédit mobilité ne coûte pas plus cher à l’entreprise et même, lui coûte moins cher. Le salarié aura alors un rôle proactif à jouer dans cette démarche.

Vient aussi la question des récompenses qui peuvent motiver le salarié à réduire la facture de sa mobilité. Plusieurs axes peuvent être choisis par l’entreprise : la gamification, l’usage personnel des récompenses acquises ou la prise de conscience d’un intérêt collectif à revoir ses habitudes de déplacements liée à une politique RSE engagée de l’entreprise. Les entreprises ne sont pas les seules à vouloir récompenser les salariés dans leurs choix de déplacements moins onéreux ou dont l’empreinte carbone sera plus légère. Nombreux fournisseurs proposent en ce sens des programmes de fidélité qui récompensent les comportements responsables des salariés. Les points acquis font partie de contrats intuitu personæ et appartiennent donc à la personne qui a voyagé, quel que soit l’acheteur du déplacement.

Du point de vue des salariés, il s’agit d’une récompense compensant le stress et les difficultés qu’entraînent un déplacement professionnel. Du point de vue des directions achats, il s’agit d’une perte importante pour l’entreprise puisque les miles pourraient être réutilisés pour optimiser d’autres déplacements professionnels financés par l’entreprise. D’un point de vue juridique et fiscal, ces programmes de fidélité constituent un réel problème puisqu’ils passent au travers toute fiscalité…

En 2012, la cour des comptes pointe les miles comme un avantage en nature échappant à tout contrôle fiscal mais ayant quand même un coût :

« juridiquement, l’attribution de miles par les compagnies aériennes n’est pas par nature différente des cadeaux ou rabais accordés afin de fidéliser leur clientèle par les commerçants. (…) Cette pratique ne constitue pas juridiquement, un abus de bien social, prévu aux articles L. 241-3 et L. 242-6 du code du commerce. En effet, les miles, dont l’attribution est un accessoire du contrat de transport, appartiennent, non à l’entreprise, mais au salarié. L’employeur, même s’il acquitte le prix de la prestation, n’assure que la représentation du salarié vis-à-vis de la compagnie et n’est pas partie au contrat. »

Le JO du Sénat ajoute que « toutefois, une entreprise par son règlement intérieur, auquel le salarié a adhéré en signant son contrat de travail, ou l’administration par un acte réglementaire, pourrait imposer à leurs agents l’utilisation des « miles » au profit de l’organisme qui les ont financés. »

Il n’y a néanmoins pas de législation précise aujourd’hui en France à ce sujet et la gestion des programmes de fidélité dépend de la politique voyage de chaque entreprise. Soit les miles peuvent être utilisés à titre privé soit ils doivent être réutilisés dans le cadre des déplacements professionnels.

Les questions soulevées ne manquent pas d’intérêt et à l’heure où la mobilité est de moins en moins liée exclusivement au véhicule personnel, il convient d’y répondre. Dans ce cadre, le comité de développement de l’AFTM devrait prochainement se pencher sur le sujet dans le but d’apporter un regard éclairé au plus près des besoins des professionnels.

 

Michel Dieleman, Président de l’AFTM

À la recherche des frais perdus

Chaque mois, l’AFTM partagera dans sa newsletter et sur son site Internet des “regards croisés d’adhérents” sur un thème précis. Partant du principe qu’il n’y a pas une “vérité” mais des “organisations” différentes, l’objectif est de faire le point sur les sujets tendances ou à enjeux du marché et partager quelques bonnes pratiques et clefs de compréhension !

On considère aujourd’hui cinq piliers de dépenses dont la maîtrise est à optimiser et qu’il conviendrait d’étudier : la prévention, les frais routiers, les frais ancillaires, les frais hôteliers et la restauration. De nouvelles solutions, maintenant totalement intégrées à l’écosystème des déplacements professionnels, permettent d’obtenir à la fois une vue mais aussi une maîtrise de certaines de ces dépenses liées à la mobilité du collaborateur : Business Table sur la restauration d’affaires, Uber for Business, Kapten, ou Marcel Cab sur la partie VTC, etc. L’objectif est de pouvoir cartographier ces dépenses mais surtout, de passer d’un contrôle a posteriori et non maîtrisé à une autorisation et un management a priori de ces frais connexes aux déplacements professionnels. Néanmoins, certains types de dépenses passent encore sous les contrôles radars des entreprises, pourquoi ?

Éléments de réponses à travers trois témoignages d’adhérents, qui pour certains, ont préféré rester anonymes.

Le regard d’une Travel Manager dans un cabinet d’audit international

Avez-vous établi une cartographie des coûts liés aux déplacements professionnels ?

Nous avons une cartographie de l’ensemble des coûts liés aux déplacements professionnels. Grâce à ce suivi, nous identifions les coûts cachés tels que le traitement des factures et des notes de frais mais aussi les coûts additionnels liés par exemple à une centrale de réservation.

Connaissez-vous votre spend pour chaque catégorie ? Y a-t-il un seuil de dépense en dessous duquel cela vous importe peu qu’une catégorie intègre vos outils ?

Non, quelle que soit la catégorie, tous les coûts sont pris en compte et nous avons comme objectif de les diminuer. Chaque frais annexe est considéré et intégré au spend global de la dépense, sans distinction de montant.

Considérez-vous que vos piliers de dépenses tels que l’aérien ou l’hôtelier vous empêchent de regarder les autres piliers de dépenses et si oui, pourquoi ?

Tout est pris en compte, nous possédons un outil (statistiques) intégré très récemment à nos procédures. Nous travaillons en étroite collaboration avec la comptabilité et le contrôle de gestion pour voir jusqu’où il peut aller dans l’analyse des dépenses. Une étude approfondie nous a permis de quantifier et de qualifier les coûts annexes pour voir quels étaient les axes d’amélioration possible. En résumé, en tant que cabinet d’audit, la maîtrise des coûts, quel que soit leur volume, est notre métier. Nous pouvons ainsi dire que notre cabinet est particulièrement mature en l’espèce.

Le regard d’Anthony Fondochi, Chargé de Projets Achats / Travel Manager chez Sciences Po

Avez-vous établi une cartographie des coûts liés aux déplacements professionnels ?

Il faut savoir qu’à Sciences Po, la mise en place d’un programme de gestion des déplacements professionnels est récente. Jusqu’en janvier 2018, il n’y avait aucune centralisation des réservations via une agence ou un outil de réservations uniques. Nous avons encore beaucoup à faire et montons progressivement en maturité sur ce point.

Selon vous, chaque dépense doit-elle être intégrée et passer par l’outil de réservations ?

Idéalement oui, il faudrait que tout entre mais cela me semble peu probable. D’autres solutions peuvent exister, nous avons par exemple des partenariats avec lesquels nous établissons des factures mensuelles ou d’autres avec lesquels nous pouvons paramétrer notre carte logée dans leur environnement, ce qui évite les notes de frais et toute la gestion qui va avec !

Considérez-vous que vos piliers de dépenses tels que l’aérien ou l’hôtelier vous empêchent de regarder les autres piliers de dépenses et si oui, pourquoi ?

Nous essayons de prendre les choses une par une, nous nous sommes concentrés jusque-là sur le transport, notre objectif est ensuite de se pencher sur l’hébergement puis prendre chaque spend pour le maîtriser et l’optimiser. Nous avons conscience qu’il est important de calculer le TCO de chaque déplacement et tendons vers cet objectif. Nous pensons que la bonne stratégie nous concernant n’est pas de tout vouloir faire en même temps mais d’avancer pas à pas et de faire chaque étape conformément à nos besoins.

Le regard de Dorothée Godin, Travel manager chez Promod

Comment les différentes séries de dépenses liées aux déplacements professionnels sont-elles gérées chez Promod ?

Chez Promod, tout est centralisé au sein du bureau des voyages. Aucune série de dépenses ne passe donc à travers les mailles du filet. Nous avons travaillé sur un état des lieux des dépenses passées et futures et avons une cartographie précise des enveloppes dont ont besoin les collaborateurs en déplacement. Un outil a été développé en interne et offre la possibilité de faire en temps réel des requêtes sur l’état des dépenses. Cela permet d’avoir une visibilité sur l’ensemble de la dépense.