Vaccins anti-Covid : ils vont changer la façon de voyager

Vaccins anti-Covid : ils vont changer la façon de voyager
L’arrivée des vaccins anti-Covid va sans doute accélérer le déploiement de solutions numériques qui risquent de poser de sacrés problèmes de protection des données.
Janvier 2021 : c’est à cette date que les premiers vaccins anti-Covid devraient être disponibles. Autant dire demain. Un article paru dans le Courrier International (Lire ici) part donc du postulat suivant : « les voyages en avion ne reprendront que si les passagers peuvent apporter facilement la preuve, dès l’embarquement, qu’ils ont été bien vaccinés ».
D’où l’urgence de mettre au point des passeports sanitaires numériques suffisamment sécurisés pour être reconnus dans le monde entier. L’article cite ainsi une application, baptisée CommonPass, qui « évalue les tests obligatoires selon la destination des passagers, télécharge sur leur téléphone les résultats transmis par un laboratoire agréé et génère un QR Code (code-barres lisible sur smartphone) scannable. »
Les promoteurs de l’application assurent bien entendu qu’elle garantit la confidentialité des données. Voire. Mais d’autres initiatives posent encore plus de questions : au cours du dernier G20 raconte Les Echos (Lire ici), « le président chinois Xi Jinping a proposé d’attribuer à tout un chacun un QR Code afin de contrôler l’état de santé et de valider, ou d’invalider, les déplacements des uns et des autres, dans l’objectif de relancer les voyages à l’étranger. »
Evidemment, cette sortie n’a pas manqué de soulever l’ire des organisations de défense des droits de l’homme qui « sont vent debout contre l’utilisation massive de ces codes, et mettent en garde contre des usages détournés. »
Quoiqu’il en soit, l’enjeu à long terme est vital pour le transport aérien. Devra-t-on être vacciné avant de prendre l’avion ? La compagnie Qantas a annoncé qu’elle allait l’exiger pour tous ses passagers comme le relate Le Figaro (Lire ici).
Cette pandémie annonce-t-elle également la fin du passeport papier ? C’est probable car « beaucoup de voyageurs internationaux hésiteront à le manipuler après son passage par l’enregistrement, l’embarquement et les services de l’immigration, “maintenant que nous savons ce qu’est une pandémie”, souligne le chroniqueur du Financial Times Mickael Skapinker », cité par Le Courrier International.
Mais qu’ils s’appellent CommonPass ou Travel Pass (solution développée par IATA), ces futurs passeports dématérialisés n’ont pas fini d’interroger sur l’utilisation et la conservation des données personnelles.
François-Xavier Izenic, rédacteur associé de l’AFTM