Franck Monsauret : « Une reprise progressive »
Le responsable d’Uber for Business en France a répondu à nos questions pour ces 10e Entretiens de l’AFTM. Voici quelques-unes de ses citations les plus marquantes.
Quelle reprise ?
« Télétravail et mobilités ne font pas bon ménage, or les entreprises se positionnent sur des retours progressifs. On attend donc un vrai rebond en septembre mais ce sera une reprise progressive sur des mois et même des années. Cette crise va laisser des traces avec de nouvelles habitudes de travail et de déplacement. En revanche, on anticipe une bonne reprise cet été grâce aux loisirs. »
Uber for business, c’est quoi ?
« C’est une plateforme qu’on a positionné au-dessus de nos applications qui permet aux sociétés d’avoir de la visibilité, du contrôle et de mettre en place des règles de gestion sur l’utilisation de nos solutions par leurs salariés. Pour le voyageur, on facilite les connections avec l’écosystème du business travel, comme les solutions de notes de frais. Par ailleurs on souhaite élever l’expérience utilisateur par rapport à l’offre grand public avec des produits spécifiques, des véhicules et des chauffeurs dédiés. »
Uber for business, à quel prix ?
« Pas de coût supplémentaire pour l’entreprise qui à l’inverse fait des économies en utilisant nos services. Les utilisateurs business sont intéressants pour nous, ils sont moins volatiles que les utilisateurs loisirs et le prix moyen des courses est plus élevé. Et dernier point : quand on a une relation contractuelle avec nous, les entreprises achètent mieux et peuvent faire des économies d’échelle. »
Uber eat, une offre entreprises ?
« Depuis plusieurs années, le modèle de restauration d’entreprises est remis en question. La crise a accéléré cette transition. On permet donc à la fois aux salariés d’accéder à des repas partout dans le monde et aux sociétés de prendre en charge tout ou partie des déjeuners de leurs employés. Cela dépend évidemment de leur politique en la matière. Notre solution permet de paramétrer ces règles au sein de l’application. Cela facilite la gestion, tout est fait automatiquement. »
Quid du maas ?
« On veut être une plateforme de mobilités qui permet d’aller d’un point A à un point B en utilisant différentes formes de transport : trottinettes (pour des trajets moyens inférieurs à 2 km), des vélos électriques (3 km), des scooters (4km) et puis des VTC (9km). »
Quels objectifs écologiques ?
« On a pris deux engagements en France : plus de véhicules diesel en 2024, et 50% de véhicules électriques en 2025. Par ailleurs, on a été les premiers à avoir une option de partage des courses dans l’application afin de regrouper le plus de passagers dans le véhicule. On l’a d’abord testé dans le loisir mais on l’a étendu aux entreprises. »
François-Xavier Izenic, rédacteur associé de l’AFTM