Forfait mobilités durables : peut mieux faire

Forfait mobilités durables : peut mieux faire

Un an après l’entrée en vigueur du forfait mobilités durables, un premier bilan mitigé vient d’être rendu public.

Le forfait mobilités durables (FMD) « doit encore entrer dans les mœurs » selon Les Echos au lendemain d’une enquête réalisée pour le ministère des Transports (Lire ici). Ce premier baromètre du FMD (Lire ici) fait apparaître que 20% des entreprises auraient déployé ce dispositif et que 11% l’auraient validé avant de le mettre en place au second semestre.

Parmi les entreprises qui ont mis en œuvre le FMD, 93 % l’ont ouvert au moins au vélo (mécanique ou électrique), 53 % au covoiturage, 45 % aux titres de transport en commun hors abonnements, 41 % aux engins de micromobilité en libre-service, 31 % à l’autopartage et 7% à la marche à pied et à la trottinette personnelle. Au global, seules 16,6% de ces entreprises ont ouvert le dispositif à l’ensemble des modes éligibles.

Autre chiffre intéressant dévoilé par ce premier baromètre : le plafond moyen mis en place par les entreprises atteint environ 400 euros, soit 33 euros par mois. Mais 25% d’entre elles proposent un montant supérieur. Rappelons que le FMD est en effet une incitation financière : les entreprises qui y souscrivent s’engagent à verser jusqu’à 500 euros par an et par employés à ceux qui choisissent la mobilité douce pour se rendre à leur travail.

Parmi les principaux freins à l’adoption du FMD, les entreprises interrogées dans l’enquête citent l’enveloppe budgétaire à allouer (35 %), un projet jugé non prioritaire par la direction (32 %) ainsi qu’un manque d’utilité perçu (22 %).

Les entreprises, notamment celles implantées en Ile-de-France, regrettent aussi que le FMD ne soit pas cumulable avec les abonnements pour le transport en commun. Or, si ce cumul était facilité, cela pourrait inciter davantage d’employés à laisser plus souvent leur voiture au garage.

En conclusion, ce premier baromètre juge que le dispositif reste encore mal connu. Or l’enjeu est de taille : Les Echos rappellent que « le secteur du transport représente environ 30 % des émissions de gaz à effet de serre dans l’Hexagone. Or, avant le début de la crise du Covid-19, sept Français sur dix utilisaient la voiture pour se rendre sur leur lieu de travail, selon les données de l’Insee ».

François-Xavier Izenic, rédacteur associé de l’AFTM