Transport aérien : coupable ou bouc émissaire ?

Transport aérien : coupable ou bouc émissaire ?
Au Paris Air Forum, événement majeur organisé par le journal La Tribune, la réduction de l’empreinte carbone du transport aérien était au centre des débats.
Injuste : tel est le sentiment partagé par les nombreux acteurs du secteur invités par La Tribune à l’évocation des critiques qui se font de plus en plus fortes à leur égard. Mais, dit le journal (Lire ici), « l’industrie aéronautique joue son avenir sur la transition énergétique. »
Biocarburants, hydrogène vert, réduction de consommation de fuel, compensation… : toutes les solutions ont été débattues pendant ces 4 jours de conférences et tables rondes. L’objectif : diviser par deux les émissions de carbone du transport aérien en 2050 par référence à 2005.
Mais tout cela va coûter cher, extrêmement cher et les économies de carburants ne suffiront pas à compenser. Ben Smith, le patron d’Air France, a repoussé l’idée qu’un prix plancher soit imposé sur les billets afin de limiter les activités des compagnies low cost. Il semble néanmoins inéluctable que les passagers devront payer une partie de la note.
Le débat entre Karima Delli, député européenne écologiste et l’aéronaute suisse Bertrand Piccard, a donné lieu à quelques passes d’armes intéressantes malgré l’avion-bashing trop caricatural de la première. Les deux intervenants se sont néanmoins accordés sur une nécessaire mise en place de normes plus contraignantes. Pour Bertrand Piccard, « la réglementation est trop laxiste, chaque passager doit compenser sa pollution. »
En revanche, les positions se sont éloignées quand il s’est agi pour Karima Delli de pointer le côté élitiste du transport aérien : « 40 % des Français n’ont jamais pris l’avion, seuls 15 % sont des voyageurs réguliers. »
Des chiffres qui font écho à un article paru le 17 novembre dans le Guardian (Lire ici). Relayant une étude menée par un chercheur suédois, le célèbre journal britannique affirme « qu’1% de la population mondiale a causé la moitié des émissions carbone du transport aérien en 2018. Ces « super-émetteurs » parcourent environ 56 000 km par an, ce qui équivaut à trois vols long-courriers par an, un vol court-courrier par mois ou une combinaison des deux. » De la critique du transport aérien à celle du voyage d’affaires, il n’y a qu’un pas… qui sera, n’en doutons pas, rapidement franchi.
François-Xavier Izenic, rédacteur associé de l’AFTM

Le nouveau livre blanc de l’AFTM sur la RSE : les points à retenir

Gros succès pour le webinar du 10 novembre dernier à l’occasion de la sortie du dernier livre blanc de l’AFTM sur la RSE ! Cinq intervenants ont répondu aux questions de l’animateur François-Xavier Izenic et des internautes : Isabelle Juppé, directrice du développement durable et de la RSE du Groupe Lagardère, Sylvain Guyoton, senior vice president chez EcoVadis, Arnaud de Lamezan, vice-président de l’AFTM délégué aux nouvelles mobilités et aux achats responsables, Loïc Simon, administrateur de l’AFTM en charge de la formation, Michel Dieleman, président de l’AFTM. 

 

Pourquoi ce livre blanc tombe-t-il à point nommé ?

« Il arrive au bon moment, à cause de cette crise qui nous frappe et qui nous impose de nous réinventer » selon Isabelle Juppé, qui ajoute : « ma conviction est que la crise va pousser au changement, la RSE peut être une réponse à ce qui se passe aujourd’hui grâce à l’utilisation de cinq de ses leviers principaux : 

  • La confiance. C’est fondamental, il faudra que le secteur de la mobilité soit de plus en plus un vecteur de confiance et qu’il rassure sur la protection sanitaire.
  • L’innovation, sur le plan environnemental mais aussi sur celui des services.
  • La transparence. C’est un sujet qui monte, dans le domaine alimentaire par exemple. Mais pour les voyages, ce sera pareil, il faudra aider le voyageur à prendre la bonne décision, notamment en lui fournissant des données précises sur les émissions de CO2 de tel ou tel service ou fournisseur. 
  • La collaboration. Travailler ensemble dans une logique de partenariat. La crise va favoriser ce partenariat. 
  • Le sens. Cela veut dire : pourquoi ce voyage ? Se poser la question du sens et de la raison d’être du voyage. » 

 

Quel est l’objectif de ce livre blanc ?

Michel Dieleman : « Ce livre blanc est une invitation à faire. On est au début d’un grand projet collectif qui vise à faire converger les déplacements et les impacts positifs sur la société et l’environnement. Mettre le cap sur la RSE sans concession, cela signifie de ne pas tergiverser, il est urgent d’agir avec tous les acteurs de l’industrie. On est bien au-delà du verdissement des déplacements. Les impacts sont aussi économiques et sociétaux. C’est une question collective, stratégique, opérationnelle et humaine. » 

 

Les entreprises sont-elles en retard en matière de RSE appliquée aux déplacements ? 

Arnaud de Lamezan : « Les entreprises ont déjà beaucoup travaillé sur la RSE, en donnant la priorité aux impacts directs de leurs activités. Le voyage d’affaires fait partie des impacts indirects et c’est logique qu’il soit travaillé dans un deuxième temps. Et rendons à César ce qui appartient à César : les prestataires du voyage d’affaires ont travaillé depuis plus longtemps ces sujets car justement leurs impacts directs sont en jeu : les transporteurs, les hôteliers… »

 

Quelle est la structure du livre blanc ?

Michel Dieleman : « Le premier objectif était de le rendre lisible avec trois cahiers : le premier « comprendre la RSE dans les mobilités d’affaires », pour savoir de quoi on parle, ensuite les enjeux et le futur des mobilités d’affaires et enfin les fiches pratiques. Sans prétendre à l’exhaustivité, on y trouve un éclairage d’ensemble sur le sujet, des partages de bonnes pratiques et des recommandations permettant de mettre en œuvre une stratégie de mobilité ambitieuse et responsable. »

 

La RSV, la Responsabilité Sociétale du Voyageur mise en avant dans le livre blanc, c’est quoi ?

Arnaud de Lamezan : « Je ferai un parallèle en citant le président Kennedy : « ne vous posez plus la question de savoir ce que l’Amérique ferait pour vous mais plutôt de ce que vous pouvez faire pour l’Amérique ». Pour le voyageur, c’est pareil : si on veut faire avancer la démarche RSE dans le voyage d’affaires, il faut embarquer le voyageur avec soi. En l’amenant notamment à se poser les bonnes questions : quel est le sens de son voyage, est-ce qu’il y a des moyens alternatifs, quelle sont les réputations de ses fournisseurs… » 

Michel Dieleman : « Ce livre blanc ne vient pas s’inscrire contre le voyageur d’affaires mais avec lui. Dans ce schéma, il garde sa place centrale. L’équilibre à trouver est subtil, il repose moins sur la contrainte que sur la conviction. »

 

La RSE peut-elle améliorer le sort des voyageurs d’affaires en situation de handicap ?

Loïc Simon : « Pour une personne à mobilité réduite (PMR) en voyage d’affaires, le déplacement, notamment le transport, est un vrai parcours du combattant. Dans les gares ou les aéroports, à bord d’un train ou d’un avion, c’est beaucoup de temps et de stress supplémentaires. D’autant que la prestation de services est assez déshumanisée, vous avez l’impression d’être un bagage supplémentaire, on est traité comme un objet, on nous pose là et on doit attendre. L’obligation du timing propre au voyageur d’affaires n’est pas prise en compte. Il faut donc davantage d’échange avec les prestataires. Quand on est en négociation avec eux, voir précisément où ils en sont en matière de handicap. Leur faire comprendre qu’ils doivent intégrer cette notion de voyage d’affaires dans la prestation de services PMR. Il faut forcer la main pour qu’un déplacement d’un PMR ressemble à celui d’une personne valide. » 

 

Quel rôle peut jouer le travel manager dans la mise en place de la RSE appliquée aux déplacements ?

Arnaud de Lamezan : « Le travel manager va être l’étincelle qui va allumer le feu de la RSE. Il faut d’abord qu’il construise un premier argumentaire, rassembler un certain nombre d’éléments issus des fournisseurs, issus d’un benchmark avec ses autres collègues travel manager. Avec cet argumentaire, il va essayer de convaincre d’autres services, aller voir sa direction générale et dire : « voilà le projet, cela s’inscrit dans la démarche globale RSE de l’entreprise, et je suis prêt à lancer la démarche sur les voyages d’affaires de l’entreprise. » il faut éviter à tout prix de vouloir travailler seul alors que c’est un merveilleux travail d’équipe. Deuxième mauvaise pratique, ce serait d’être dogmatique et rigide, cela n’a pas sa place. Quand on se fixe des objectifs, il faut qu’ils soient atteignables afin de célébrer le succès ensemble. »

Michel Dieleman : « C’est en effet un merveilleux travail d’équipe. Les mobilités durables sont exigeantes, elles comportent des complexités opérationnelles, humaines et économiques. Le travel manager est un acteur fort mais d’autres ont un rôle important : les acheteurs, les RH les équipes RSE, les équipes chargées des plans de mobilités, la communication internet et externe, les équipes handicap quand elles existent et sans oublier le voyageur d’affaires. » 

 

La RSE est-elle un bon prétexte pour faire baisser les budgets voyages ? 

Arnaud de Lamezan : « Si une entreprise entre dans une démarche RSE juste pour faire baisser ses budgets voyages, c’est déjà une bonne nouvelle. Cela veut dire qu’elle n’a pas tout compris certes, seulement un petit bout, mais elle est déjà sur la bonne voie. En revanche, elle va assez vite être rattrapée par la patrouille car les collaborateurs vont lui dire : « nous, on cherche le vrai sens ». Si les collaborateurs ne se font pas tromper longtemps, il y a aussi des pressions extérieures à l’entreprise qui lui demandent des comptes. »

 

Où en sont les prestataires du voyage d’affaires en matière de RSE ?

Sylvain Guyoton : « On a évalué près de 600 entreprises (dans 50 pays) dans les domaines de l’aérien, de l’hôtellerie et des agences de voyages. On peut les diviser en trois groupes :

  • Un tiers des entreprises n’ont pas fait grand-chose. 
  • Un tiers qui se sont engagés sur des politiques de RSE mais de manière partielle. 
  • Un tiers qui a des pratiques adaptées par rapport aux enjeux auxquelles elles sont confrontées. 

Si l’on s’en tient aux prestataires français, on peut dire qu’ils font plutôt partie des bons élèves. Le timing de ce livre blanc est parfait car avec la crise pandémique on se pose beaucoup de questions. Dans 10 ans, on se rendra compte que l’année 2020 aura été une année d’inflexion. Il ne s’agit pas de voyager plus ou moins mais de voyager mieux. »

 

François-Xavier Izenic, rédacteur associé de l’AFTM

RSE dans les mobilités d'affaires, une raison d'être

Mardi 10 novembre, après 11 mois de travail au sein de l’association, l’AFTM publie son 14ème livre blanc consacré à la Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE).
À cette occasion, l’AFTM vous propose un webinar exclusif autour des rédacteurs et contributeurs de ce livre blanc inédit.
Cette année, l’association fait alors le choix de vous inciter à prioriser les actions qui composent votre stratégie mobilité : mettez le cap sur la RSE sans concession ! Cela va d’ailleurs au-delà d’un choix, c’est une absolue nécessité.

Le livre blanc sera disponible en téléchargement gratuit dès le 10 novembre à 11h sur le site de l’AFTM.

Rejoignez-nous :
le mardi 10 novembre à 11h

Webinar ouvert à tous



 
Lors de ce webinar, les différents intervenants vous présenteront : 

  • la création du concept de la “Responsabilité Sociétale du Voyageur” (RSV), une des innovations de ce livre blanc ;
  • la cartographie (non exhaustive) des connaissances et des pratiques disponibles en matière de mobilité responsable ;
  • les problématiques liées au handicap et au droit pour tous les collaborateurs, de se déplacer professionnellement ;
  • un éclairage d’ensemble sur le sujet de la RSE dans ses 3 composantes;
  • des modèles d’organisation, des partages et des recommandations permettant au décisionnaire, comme au gestionnaire, de mettre en œuvre une stratégie de mobilité ambitieuse et responsable !


Une première Mensuelle réussie !

Le 30 janvier dernier, l’association inaugurait son tout nouveau format d’événement : la Journée Mensuelle de l’AFTM ! Rappel du concept : deux ateliers des connaissances, une conférence et un diner entre adhérents et partenaires. Objectif réussi pour cette « première » qui a rassemblé plus de 110 participants.

La journée s’est déroulée au Fouquet’s lieu retenu par Business Table pour accueillir cette première Journée Mensuelle de l’AFTM de l’année. Le programme fut dense autour de la thématique du jour : la RSE. Sujet ô combien actuel et au cœur des enjeux de nos entreprises dans le cadre de leur stratégie de transformation permanente.

Ces dernières sont en effet invitées – par le Gouvernement et les citoyens usagers – à réduire leurs impacts négatifs sur l’environnement et la société dans son ensemble, au-delà de leurs seuls clients. Le spectre de la RSE est très large, de l’empreinte carbone aux droits des salariés, des sous-traitants en passant par la lutte contre les discriminations et le bien-être des collaborateurs. La prise en compte de manière significative de l’activité déplacements professionnels, qui représente 90% des émissions de CO2, est dorénavant au cœur des stratégies des entreprises. Les voyageurs sont pour leur part de plus en plus attentifs à cette thématique, en témoigne le buzz du moment, le « flight shaming ».

L’ensemble de cette journée avait comme objectif principal de mettre en valeur de tous les facteurs et indices qui permettent de convenir que l’industrie du business travel est parfaitement « armée » pour relever les défis de la RSE !

Ces facteurs quels sont-ils ? Il s’agit de la technologie, de l’innovation, des bonnes pratiques qui, dorénavant, se propagent plus rapidement que les « mauvaises » et surtout l’humain (difficilement compréhensible, revoir la formulation). Le changement des comportements est en marche, le paradigme du voyageur d’affaires a bel et bien changé et la transformation de nos politiques voyages à l’aune de la RSE est dorénavant une réalité.

L’atelier des connaissances Uber for Business, qui fut la première partie de cette journée, s’est totalement inscrit dans cette démarche globale mêlant innovations, MAAS (Mobilty As A Service) et comportements vertueux proposés par le VTC américain.

Après une pause networking rassemblant la centaine de participants, l’après-midi s’est poursuivi sur avec une présentation des tendances du voyage d’affaires par Amex GBT. La démonstration en « live » d’une réservation en mode NDC, via l’outil KDS Néo, ponctua l’atelier. Un atelier qui a permis de rendre plus lisible un sujet qui a souvent fait l’actualité des deux dernières années, sans qu’il soit toujours bien compris par les différents acteurs de notre industrie.

Seconde partie de cet atelier, la libéralisation du marché du rail. Cette séquence fut particulièrement bien accueillie par les adhérents tant elle fut précise, détaillée et pédagogique. Outre les rappels réglementaires, la présentation du marché européen du rail ou encore le retroplanning de cette libéralisation, Amex GBT a dressé les enjeux pour nos entreprises : redéfinition de la PVE et de la contractualisation, le contrôle conformité, la sécurité des voyageurs, l’accès aux contenus distribués, ou encore la consolidation des données des différents opérateurs dans le cadre de l’ouverture à la concurrence du transport ferroviaire français.

Dernière partie et non des moindres : la conférence animée par Etienne Penaud du Cabinet Atlans, sur le sujet « Environnement et mobilité : comment maîtriser et limiter l’impact carbone de nos entreprises ? » ! L’occasion de dévoiler les résultats d’une enquête réalisée durant le mois de janvier auprès des adhérents de l’association. Elle concerna les pratiques, perceptions et mesures de leurs entreprises respectives en matière de RSE. Une belle photographie très actualisée de l’état du marché, sinon de l’art des réalisations ! Nos adhérents peuvent retrouver les résultats de cette étude dans la section « médiathèque » de notre site Internet.

-> 32% des politiques voyages intègrent un volet environnemental
-> 77% des entreprises souhaitent limiter les déplacements. 55% l’ont inscrit dans leur politique voyages.
-> 46% des entreprises préconisent les courts séjours et/ou les circulaires pour remplacer plusieurs allers-retours.

Même si le contenu de cette soirée est réservé à nos membres, voici quelques-uns des conseils prodigués par notre animateur afin de déployer une politique voyage « RSE friendly » :

  • ne négliger aucun des impacts de votre PVE ;
  • collecter dans la mesure du possible toutes les informations concernant l’émission de gaz à effet de serre des déplacements (y compris celles des fournisseurs);
  • développer des éco-communications pour limiter les consommations de papier ;
  • limiter le nombre de collaborateurs sur un même déplacement ;
  • intégrer l’écosystème fournisseurs dans le calcul de l’empreinte carbone de votre entreprise ;
  • intégrer des alternatives aux déplacements jugés non vitaux ;
  • diversifier les modes de transport et pratiquer l’intermodalité ;
  • valoriser les comportements vertueux de vos collaborateurs et mettez en exergue les économies de GES réalisées ;
  • rester à l’écoute des innovations du marché… !

A l’aune de cette « première » Journée Mensuelle de l’AFTM, soyons certains qu’elle ne sera pas la « dernière » au regard de l’excellent accueil des membres et partenaires de l’association et de leur présence en grand nombre pour échanger sur les problématiques de la RSE !

Rendez-vous le 3 mars pour la prochaine mensuelle !

Enquête publique !

Dans le cadre de la conférence de l’AFTM du 30 janvier prochain sur le thème « environnement et mobilité, comment maîtriser et limiter l’impact de nos entreprises ? », nous souhaitons effectuer une enquête pour dresser un état des lieux des pratiques sur le sujet.

Nous vous remercions pour les quelques minutes que vous accorderez à ce projet.

Cette enquête est construite sous deux applications (il vous suffit de compléter le questionnaire sur une des deux applications). Si votre pare-feu vous empêche d’y répondre, nous pouvons vous envoyer un fichier xls à compléter (merci de nous écrire ici dans ce cas).

Sur demande, une synthèse des résultats vous sera adressée. Nous vous remercions par avance pour votre participation !

Convention de Marseille : les consultants partagent leur expertise !

Parler d’un sujet vaste et profond en six minutes vous semble impossible ? Les consultants ont pourtant relevé le défi, pour la plus grande joie des adhérents !

Après les tables rondes de la matinée, les consultants invités ont relevé un beau challenge lors de la convention de l’AFTM du 6 juin dernier à Marseille !

Un sujet leur a été attribué et ils ont eu une dizaine de minutes pour pitcher dessus face à l’ensemble de nos adhérents et leur offrir ainsi un regard d’expert. Les thèmes abordées étaient : le voyage prescripteur, la RSE, la révolution de la mobilité, le bleisure, vie professionnelle et vie personnelle, la diversification des interlocuteurs dans les entreprises.

L’AFTM revient sur l’intervention de trois des consultants “volontaires”. Ils partagent ici l’analyse concise qu’ils ont livré en live !

Le regard de Christophe Roth, Directeur de missions Business Travel chez EPSA sur le voyageur prescripteur

Le constat est unanime chez tous nos clients : leurs collaborateurs sont de plus en plus “experts” sur les déplacements professionnels, ils connaissent les acteurs, les bonnes pratiques et ne prennent plus pour argent comptant ce que leur propose l’entreprise. Cela transcrit l’influence des usages loisirs où ils ont accès à une offre diversifiée, à des comparateurs qui leur permettent de faire le meilleur choix, à des avis utilisateurs qui peuvent avoir un impact décisif et, de plus en plus, à du contenu personnalisé. Tout cela au travers de solutions fluides, intuitives et accessibles sur tous supports (ordinateur, tablette, smartphone). En quelques clics, ils ont accès à toute l’information nécessaire pour réserver leur voyage loisir. Naturellement, leur attente est de retrouver a minima ce même niveau de simplicité lorsqu’ils réservent un déplacement à titre professionnel.

C’est là que le bât blesse : dans le monde de l’entreprise, le parcours utilisateur est semé d’embûches : systèmes d’approbations, intégration des tarifs négociés de l’entreprise, restrictions des politiques voyages, champs analytiques pour le reporting, blacklisting de certains fournisseurs… L’entreprise a aussi ses besoins qui doivent être pris en compte dans les outils et les partenariats qu’elle met en place. Il en résulte que l’expérience utilisateur est dégradée car moins fluide, ce qui frustre les voyageurs qui, par conséquent peuvent être tentés par la réservation en direct, comme ils le font à titre personnel.

 Le fossé entre ces deux parcours utilisateurs est bien réel. D’un côté, les acteurs B2C jouent la carte de la séduction pour fidéliser une clientèle très volatile et misent sur l’expérience utilisateur la plus optimisée, avec des moyens financiers très importants. De l’autre côté, on observe des solutions qui ont été avant tout conçues pour répondre à des cahiers des charges techniques, définis par les différents corps de métier des entreprises (IT, Compta, Finances, RH, Achats, etc) mais on a peut-être longtemps oublié l’utilisateur final : le réservataire. Difficile de rattraper le retard, surtout quand on n’a pas les mêmes moyens financiers et technologiques que les GAFA.

Par conséquent, le voyageur qui constate ces écarts se positionne comme prescripteur. Voulant bien faire, il devient l’ambassadeur au sein de l’entreprise des solutions qu’il utilise à titre personnel et qu’il plébiscite pour la simplicité d’utilisation. Un exemple concret discuté en marge des échanges concerne la location courte durée : un voyageur d’affaires se plaignait de devoir présenter son permis à chaque réservation et d’être parfois contraint à faire la queue au comptoir malgré sa carte pro. Alors qu’à titre privé il utilise une application grand public qui lui permet de réserver instantanément un véhicule et de le récupérer à toute heure avec un simple smartphone qui déverrouille la voiture.

En définitive, il apparaît important d’écouter les remontées des voyageurs, qui connaissent mieux que personne la réalité du terrain et d’intégrer ces retours dans les discussions avec les fournisseurs pour insuffler de l’innovation, référencer de nouvelles solutions et faire bouger les lignes. Mais il faut bien veiller à ce que ces nouveaux entrants apportent certaines garanties :

  • la sécurité des utilisateurs mais aussi des données ;
  • la pertinence de la présence géographique avec les besoins de l’entreprise, pour éviter une trop forte dispersion des fournisseurs ;
  • l’intégration avec les systèmes d’information de l’entreprise à des fins de gestion des paiements ou de traçabilité ;
  • la pérennité de ces solutions dans le temps ;
  • la réelle adéquation aux besoins d’un voyageur d’affaire (un acteur collaboratif permet-il d’assurer la gestion des aléas auxquels est soumis le voyageur professionnel ? Le niveau de confort et de sécurité est-il harmonisé et garanti ?).

Le regard de Nathalie Maréchal, Manager chez Areka Consulting sur la RSE

Comme mes confrères, j’ai eu 6 minutes l’après-midi pour parler d’un sujet touchant le voyage d’affaires, en l’occurrence la RSE. Vaste sujet à traiter dans un laps de temps aussi court ! Le thème de la convention portant sur la vie du voyageur d’affaires et ses aléas, j’ai trouvé intéressant d’aborder la RSE sous l’angle environnemental et sociétal.

Si toutes les entreprises s’intéressent avec plus ou moins d’entrain à la question, les nouveaux arrivants sur le marché de l’emploi ont des opinions plus radicales sur ces sujets, réchauffement climatique oblige.

À titre d’exemple, on peut en effet citer les quelques 18 000 étudiants de grandes écoles françaises (HEC, ENS, Sciences Po…) qui ont signé un manifeste pour réfléchir au choix de leur futur employeur sous l’angle de l’impact environnemental ou encore ce récent mouvement en Suède de voyageurs qui refusent de prendre l’avion pour cause d’empreinte carbone trop forte.

Ces prises de positions auront certainement un impact sur les recrutements de talents dans les entreprises, mais également sur les modes de déplacement et leurs fréquences, les alternatives au voyage et les coûts associés. Si la tendance se confirme, la recherche du retour sur investissement d’un voyage professionnel fera l’objet d’un arbitrage entre le confort du voyageur, le coût du déplacement et son impact environnemental.

Sabah Kahoul, General Manager, Business Travel Purchase sur la révolution de la mobilité

C’est bien d’une révolution de la mobilité dont on parle aujourd’hui, plus précisément de la troisième, après le ferroviaire et la voiture individuelle.

Il existe aujourd’hui en France plus d’une centaine de services de mobilité, englobant les VTC, l’autopartage, le covoiturage, la micro-mobilité en free floating (trottinettes, vélos, scooters…). En 2018 on note une nouvelle augmentation de 15% de ce type de services en France.

En outre, les choses se précisent du côté de la voiture autonome, du taxi-robot et de l’Hyperloop, pour lesquels des prototypes sont déjà présents ou annoncés pour 2020, leur lancement n’étant pas prévu avant 2030.

 Notre façon de nous déplacer est définitivement en train de changer, impactant en priorité les déplacements domicile-bureau via l’usage des nouveaux modes de transports en free floating, l’utilisation du  VTC étant déjà largement plébiscité depuis quelques années, le vélo et maintenant la trottinette lui emboitant le pas.

Il faut s’attendre à ce que très vite, les collaborateurs de l’entreprise exportent cette nouvelle mobilité dans le cadre de leur déplacements professionnels, rien aujourd’hui ne pourrait les en empêcher !

Tout comme le VTC est arrivé dans l’entreprise par la voie du loisir, cette nouvelle mobilité finira par gagner le périmètre du travel management. En tout état de cause, il est fort à parier que des acteurs tel Uber pour le vélo ou Google pour Waymo auront très vite la technologie adéquate pour interfacer les OBT et autres outils de travel management.

Il serait donc de bon ton que les travel managers réfléchissent à l’intégration de cette nouvelle mobilité dans leur politique voyages, que les acheteurs se rapprochent des assureurs et des loueurs pour envisager la proposition de ces nouveaux services en interne.

D’autant plus que ces sujets vont participer à la réduction des émissions de CO2 et réduction des coûts qui restent des axes de développement importants au sein des entreprises.

En France, 150 grands employeurs versent une indemnité vélo de l’ordre de 200€ et 9% des salariés la demandent. La loi mobilité prévoit de remplacer l’indemnité kilométrique par un forfait et de doubler l’indemnité vélo de 200 à 400€/an – la vente de vélos électriques a connu un boom entre 2016 et 2018 de +152%.

L’intégration de ces sujets dans le périmètre d’action des travel managers leur permettra de confirmer leur rôle stratégique dans l’entreprise et d’inciter leur direction à réfléchir à l’encadrement de cette nouvelle mobilité.

source BFM Eco du 10 juin 2019

Comment les entreprises déploient-elles une conscience écologique dans leur politique RSE ?

La mise en place d’une politique RSE comporte trois piliers : social, environnemental et économique.

Développer avec conviction une politique RSE, c’est intégrer dans l’ensemble de ses actions notre rôle dans le développement durable. A fortiori menée dans le cadre d’une entreprise, avec le poids de celle-ci sur son écosystème, la politique RSE aura un impact sur :

  • les changements climatiques et atmosphériques ;
  • la biodiversité et les écosystèmes ;
  • la transition agricole et alimentaire ;
  • la transition énergétique ;
  • la mobilité durable ;
  • les innovations durables et responsables ;
  • la préservation de la santé ;
  • le bien-être et la qualité de vie ;
  • l’égalité et les droits humains ;
  • la lutte contre la pauvreté et l’exclusion ;
  • la répartition des richesses ;
  • la transparence et la démocratie ;
  • la consommation responsable ;
  • la réduction des déchets et des gaspillages ;
  • les modèles économiques alternatifs.

Alors que va commencer la semaine du développement durable, nous avons choisi ici de revenir sur ses enjeux et les motivations profondes qui doivent pousser tout le monde à prendre conscience de la situation. L’attention de chacun détermine l’attitude. L’action écologique passe par trois étapes :

  • la composante affective prend en compte les motivations du consommateur ;
  • la composante cognitive regroupe les croyances du consommateur qui conditionnent les comparaisons qu’il effectue entre les différents produits ;
  • la composante conative désigne le comportement du consommateur et ses actions conscientes.

Alors que l’on commence à comprendre que la question écologique est avant tout culturelle. Il demeure malgré tout une certaine forme d’inertie, voire de paralysie, sur ces questions. Où en sommes-nous de notre évolution en termes d’aspirations et de valeurs ? Quels sont les impacts en termes d’action ? 

(Dartiguepeyrou, Carine. “Où en sommes-nous de notre conscience écologique ?”, Vraiment durable, vol. 4, n° 2, 2013, pp. 15-28.)

On distingue aujourd’hui sensibilité écologique et comportement écologique. Les entreprises ont dans ce contexte le devoir d’adopter un comportement écologique. Elles ont une double responsabilité à cet égard. Elles doivent mesurer les impacts sociétaux et environnementaux de leurs actions puis faire en sorte de les réduire. L’engagement des salariés se mesure à l’aune de celui des dirigeants, il est donc primordial que ceux-ci impulsent le mouvement. Depuis 2017, la loi sur le devoir de vigilance demande aux entreprises de mettre en place des mesures de surveillance pour prévenir les risques. Les entreprises de plus de 500 salariés doivent fournir des reportings extra-financiers. Ces publications donnent à voir l’ampleur des actions portées par l’entreprise et jouent un rôle certain auprès des investisseurs et actionnaires. Des entreprises plus petites se prêtent également de plus en plus à cet exercice qui permet de communiquer sur les actions écologiques des entreprises et de se fixer des objectifs. La RSE apporte alors une nouvelle grille de lecture des résultats entrepreneuriaux et joue sur la valeur immatérielle de la société.

L’ADEME est un organisme qui participe à la mise en oeuvre des politiques publiques dans les domaines

de l’environnement, de l’énergie et du développement durable. Elle met son expertise au service des entreprises et les aide à organiser une démarche environnemental concrète. Il ne faut pas être naïf, même conscientes de l’enjeu, les entreprises mènent des actions incomplètes, servant d’abord leurs propres intérêts. L’ADEME est là pour les accompagner à aller au-delà et les soutenir dans leur démarche sans jamais la minimiser.

Le voyage d’affaires a un statut tout particulier dans les démarches écologiques RSE. La durabilité est au coeur des énergies de transports. Si se déplacer rapidement et facilement reste une priorité, l’optimisation des transports est un axe primordial pour les déplacements professionnels. Tout démarre dans la mesure et l’analyse de ses émissions de gaz à effet de serre. Viendra ensuite un plan d’optimisation des transports qui pourra favoriser les modes de travail écologiques tel que le télétravail et les visioconférences. De nombreuses sociétés de services sous-estiment l’impact de leur activité sur l’environnement, les travel managers peuvent alors jouer un rôle fort dans la mise en place du pilier environnemental de la RSE.

L’enjeu de demain est de réussir à faire entrer tous types de déplacements dans la mobilité durable. Il pourrait être ainsi résumé : Déplaçons-nous mieux et autrement !

Regards croisés d’adhérents sur… le Bleisure !

Chaque mois, l’AFTM partagera dans sa newsletter et sur son site Internet des “regards croisés d’adhérents” sur un thème précis. Partant du principe qu’il n’y a pas une “vérité” mais des “organisations” différentes, l’objectif est de faire le point sur les sujets tendances ou à enjeux du marché et de partager quelques bonnes pratiques et clés de compréhension !

D’abord confidentiel puis novateur et enfin, un vrai sujet professionnel, le bleisure est aujourd’hui entré dans les mœurs puisque 56 % des milllenials déclarent le pratiquer régulièrement. Depuis 2001, une jurisprudence existe et vient encadrer légalement le bleisure, offrant aux entreprises comme aux salariés une structure indispensable. Ce besoin d’encadrement fort est dû notamment à la sécurité que doit l’entreprise à son collaborateur, même en dehors de ses murs.

L’entreprise peut tirer de nombreux bénéfices à voir ses salariés pratiquer le bleisure à condition qu’elle encadre étroitement cette pratique. Elle doit d’abord identifier les “volontés” de bleisure de ses collaborateurs et ensuite les considérer avec attention. Une bonne communication interne, écrite, est alors indispensable.

Les voyageurs d’affaires feront dans leur majorité du bleisure (de manière anodine ou totalement planifié), qu’ils ajoutent du temps personnel autour de leur séjour professionnel ou bien qu’ils s’octroient des moments personnels entre deux rendez-vous. Le bleisure apparaît alors aujourd’hui comme inévitable. Ce phénomène est encore plus marqué pour les voyageurs occasionnels qui se déplacent peu dans le cadre de leurs missions et auront donc à coeur de profiter de l’occasion pour découvrir “un peu plus” la destination. A l’inverse, les collaborateurs qualifiés de road warrior préfèreront aller au plus vite en raccourcissant au maximum les temps de latence durant leurs déplacements. Dans les deux cas, l’entreprise a donc tout intérêt à l’intégrer dans la conception de sa politique voyage et le choix de ses outils.

La clef d’un bleisure assumé et réussi réside dans la communication que mettra en place l’entreprise auprès de ses collaborateurs afin d’offrir un cadre protecteur à chaque moment de leur déplacement professionnel. Ce cadre ne pourra naturellement pas être le même selon la taille et les objectifs de l’entreprise.

Pour aller plus loin sur le sujet, nous vous conseillons la lecture du dernier guide pratique de l’AFTM consacré aux défis de la mobilité en entreprise et à la prévention des risques en déplacement professionnel, lequel contient une fiche spécifique sur le bleisure.

Le regard de Christophe Chambon, Délégué régional PACA, AFTM

Quel est personnellement votre perception du bleisure ?

Le bleisure a finalement toujours existé, il n’avait pas de nom, n’était pas encore un concept mais ce phénomène n’est pas nouveau. Son ampleur l’est. Les nouvelles générations pensent aux moments de bleisure dès le montage de leur déplacement. C’est un sujet dont on parle, qu’il est nécessaire de bien intégrer dans les processus.

Quel est le regard de votre institution sur le bleisure ?

Le sujet existe mais il n’y a pas de réelle prise en main ni de communication interne autour. L’institut encadre le sujet mais ne souhaite pas l’inciter. Il autorise le bleisure si cela n’a pas d’impact financier sur le coût du déplacement et dans la mesure où le collaborateur l’encadre de manière officielle.

Comment le bleisure est-il organisé concrètement ou pas ? Et sinon, pourquoi ?

Nous essayons de maîtriser le phénomène pour limiter les risques associés. Notre objectif est d’encadrer le bleisure en séparant concrètement les temps de travail et de loisirs par la pose de congés par exemple. Nous avons conscience que cela n’est pas suffisant et que tout le temps passé entre les allers et retours financés par l’entreprise est sous la responsabilité de l’employeur mais nous n’avons pas encore trouvé de solution idéale.

Le regard de Catherine Pauchant, travel manager, IDGROUP

Quelle est personnellement, votre perception du bleisure ?

En tant que personne, je trouve cela super ! En tant que travel manager, je trouve que cela privilégie les personnes qui voyagent dans le cadre de leur travail, c’est en quelque sorte un avantage en nature. Je trouve cela inéquitable par rapport aux postes sédentaires. Il y a aussi de ma part une volonté de protéger l’entreprise pour laquelle je travaille. Si l’entreprise paye l’aller et le retour d’un collaborateur pour un déplacement professionnel, elle est responsable de sa sécurité, même durant un temps de bleisure.

Quel est le regard de votre groupe sur le bleisure ?

Ce n’est pas interdit mais ce n’est pas encouragé. Cela pourrait même être mal perçu. Les acheteurs, en particulier les femmes qui ont des enfants en bas âge, sont souvent en déplacement, loin de leur famille, ils n’ont pas envie de prolonger leur absence et préfère rentrer chez eux. Le bleisure n’est pas interdit mais il n’est pas demandé par les salariés. Aucune organisation n’est mise en place car cela ne correspond pas au fonctionnement de l’entreprise et de notre secteur.

Le regard d’Amandine Roset, travel manager | Category Manager Travel & HR chez Arkema | AFTM – Déléguée Régionale Auvergne-Rhône-Alpes

Quel est personnellement votre perception du bleisure ?

À titre personnel, je trouve ça très bien, cela permet de donner à des missions complexes un intérêt nouveau, c’est légitime je pense de vouloir profiter d’une destination, surtout lorsque l’on n’est pas un grand voyageur. En tant que travel manager en revanche, je vois tous les problèmes de sûreté du collaborateur et de responsabilité d’entreprise que cela peut engendrer.

Quel est le regard de votre entreprise sur le sujet ?

C’est une chose compliquée à statuer car il n’y a pas de réglementation claire sur le bleisure. Le comité de direction tient beaucoup au bien-être des collaborateurs, le bleisure en fait partie. Il serait contreproductif de l’ignorer et nous avons une volonté de transparence dans notre politique voyage. Arkema se positionne clairement en faveur de la sûreté de ses collaborateurs et cela fait partie des grands chantiers de 2019. Nous pensons que les collaborateurs prennent des risques par méconnaissance plus que par malveillance et que c’est en les informant qu’ils pourront éviter les comportements à risque et prendre conscience de cette opportunité.

Comment le bleisure est-il organisé concrètement ou pas ? Et sinon, pourquoi ?

Il existe aujourd’hui des procédures internes, le salarié doit faire une demande, son manager la valide puis l’envoie au service RH. Nous essayons d’encadrer la pratique du bleisure par des prises de congés. Nous ne voulons pas l’interdire mais faire en sorte qu’il soit contrôlé. Il y a une vraie volonté de se positionner de façon claire sur le sujet et une campagne de communication interne est en train d’être construite sur la sûreté, le bleisure en fera partie. Le wording et la communication autour sont en cours de construction. Nous pensons que tout passe par la prise de conscience et le comportement du collaborateur.